Invité : Richard Galliano : "Les quatre saisons"
Richard Galliano : Pas vraiment car ce n'est pas de la virtuosité gratuite. Cocteau disait que les virtuoses se servent pas. Chez Vivaldi, j'ai pris ce qui évoque le vent ou la tempête.
Elise Lucet : Il y a des similitudes entre le violon et l'accordéon.
Richard Galliano : Oui, dans la tessiture. Dans l’accordéon, il y a l'âme qui vibre. Dans le répertoire, ça existe aussi. Dans l’accordéon, il y a l'âme qui vibre. Il y a toujours une musique pas si évidente à jouer en concert. On peut pas improviser.
Elise Lucet : Quels sont les passages qui vous ont posé le plus de problèmes.
Richard Galliano : Après la 1e répétition, à Riga, j'ai mesuré la difficulté a jouer avec une octave plus grave. J'ai vu que je devais rester dans la tessiture du violon. J'ai travaillé cela ma fait progresser.
Elise Lucet : En écoutant le résultat, vous avez été bluffe vous-même, parce que nous, on l'est.
Richard Galliano : Oui car après le stress et les doutes, je suis comme un mélomane, j'écoute pour le plaisir. On met cette musique le matin et c'est un rayon de soleil.
Elise Lucet : Vous avez enregistré, il y a deux ans, un album consacré à Bach qui a très bien marché. inlassablement, vous faites tout pour prouver que l'accordéon ce n'est pas que du musette ou du jazz. A peine sorti, cet album marche très bien. Il est 2e meilleure vente de classique. C'est une satisfaction, j'imagine.
Richard Galliano : d'autant plus que c'était un rêve d'adolescent. Je rêvais de faire ce que je fais aujourd’hui depuis mon enfance. Je suis le 1e accordéoniste à enregistrer pour ce label. J'ai ouvert cette brèche et j'ai envie de continuer, avec Mozart, etc. Je veux juste prouver que c'est un instrument comme les autres. Vous allez nous interpréter un mouvement du "Printemps". Vous êtes accompagné d'Eric Crambes et Lionel Schmitt au premier et second violon, Jean-Paul Minali-Bella à l'alto, Sylvain Le Provost à la contrebasse et Eric Le Vionnois au violoncelle. Extrait musical.
Elise Lucet : Merci à vous, Richard Galliano. Je rappelle votre album : "Les Quatre saisons" de Vivaldi a l'accordéon, chez Deutsche Grammophon. Vous serez en concert le 22 mai à l'église Saint-Eustache à Paris. C'est la fin de cette édition. Merci de l'avoir suivie. Tout de suite, la météo de Philippe Verdier. A 20H, vous avez rendez-vous avec David Pujadas. Demain même lieu, même heure, vous retrouverez Nathanaël de Rincquesen.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.