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Invité : Michel Galabru au théâtre dans "Les lettres de mon moulin"

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Article rédigé par franceinfo
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Il est l'un de nos plus grands comédiens. On se souvient notamment de son rôle dans "Le Juge et l'Assassin", pour lequel il de crocha le César du meilleur acteur. Mais il y eut aussi "L’Été Meurtrier" "Uranus" et bien d'autres encore. Au total plus de 250 films ! C'est aussi un homme de théâtre qui ne peut se passer de la scène. Notre invite des Cinq Dernières Minutes est Michel Galabru. Bonjour, je suis très heureuse de vous recevoir. Vous revoilà donc sur scène pour un spectacle qui vous tient à coeur : "Les Lettres de mon moulin" d'Alphonse Daudet. Une oeuvre que vous connaissez bien, puisque vous aviez tourné ces "Lettres" avec Marcel Pagnol. C'était en 1954. Vous aviez un petit rôle.

Sophie Le Saint : Quel souvenir gardez-vous de Marcel Pagnol.

Michel Galabru : C'est un merveilleux souvenir, j'avais un petit rôle. Y'a eu du vent, le mistral, la technique n'était pas adaptée. Il a fallu 10 jours de tournage au lieu de 2 ! Un homme très grand, très simple. J'ai passe avec Marcel pagnol, un enchantement ! Cet homme est resté dans les mémoires.

Qu'est-ce que tu me dis.

0ui, oui, oui, j'ai vu le menu.

La fricassée.

Tellement grasse qu'on se demande comment elle pouvait voler.

La sauce ! Une gélinotte dans les airs, ça vole tout seul. Mais dans un poêlon, il faut que ça soit accompagné ! Le cortège, qu'est-ce que c'est.

0h, des morilles.

Tu les as vues.

Je les ai même reniflées.

Ahhh.

Sentez-moi ça, mon révérend.

Ah. Ah. Comme Dieu est grand ! Les morilles mitonnées dans la graisse de gélinotte.

Sophie Le Saint : vous avez pour partenaire votre fils, Jean. C'est sympa de travailler en famille.

Michel Galabru : Travailler en famille, c'est un peu le rêve. Les enfants partent, se marient d'habitude, Là, ma fille Emmanuelle et mes deux fils qui sont à côté de moi. Tous les soirs on se retrouve.

Sophie Le Saint : La première aura lieu demain au Théâtre St-Georges, comment se sont passées les répétitions.

Michel Galabru : Sans problème. On est inquiets bien sûr. J’ai beaucoup le trac. Sophie Le Saint : Vous avez encore le trac.

M. Galabru : On a peur, le trac ne se guérit pas.

Sophie Le Saint : Le théâtre tient une place à part dans votre coeur. Vous ne pourriez pas vous passer de la scène ? Vous avez triomphé dans "La Femme du boulanger.

Michel Galabru : Il faut être indulgent. Y'a bien des gens qui vous aime pas, il faut en être conscient. C'est pas toujours formidable, loin de là.

Sophie Le Saint : Vous avez 90 ans et vous n'arrêtez pas. A quoi est due cette vitalité incroyable.

Michel Galabru : C'est à la naissance, c'est la pire injustice. On va voir si un type à 50 ans, peut avoir un cancer ou autre. On devrait avoir le choix. Parfois nos parents sont moches, c'est injuste. Idem pour la santé. Il y en a qui naissent avec une santé défaillante et d'autres comme moi.

Sophie Le Saint : Si vous vous penchez sur votre carrière, que retenez-vous.

Michel Galabru : Un contentement, on m'avait beaucoup de malheur. On m'avait dit, tu finiras très mal, tu seras clochard. A l'époque, l'acteur c'était rêver de ce qu'on ne pouvait pas être. Un professeur me disait "vous crèverez de faim" Quel con ! Quel bêta.

Sophie Le Saint : Merci, Michel Galabru. Je rappelle qu'on vous retrouve à partir de demain sur la scène du Théâtre St-Georges, à Paris, pour ce spectacle "De Pagnol à Galabru, Les Lettres de mon moulin" C'est la fin de cette édition.

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