Invité : Louis Garrel, "Saint Laurent"
Grand-père comédien, père réalisateur, lui a décidé de faire les deux intensément. Un de ses metteurs en scène fétiches dit de lui que c'est un Anglais méditerrannéen alliant distance et sensualité. C'est comme ça qu'on le découvre dans le dernier film consacré à Yves Saint Laurent. Notre invité des Cinq Dernières Minutes, c'est Louis Garrel. Bonjour et merci d'être avec nous pour "Saint Laurent", le film de Bertrand Bonello où l'on vous retrouve aux côtés de Gaspard Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux et Amira Casar. Il sort en salles mercredi. Bertrand Bonello a choisi de s'attacher à un moment précis de la vie de Yves Saint Laurent, entre 1967 et 1976, pourquoi cette période.
Elise Lucet : C'est le passage de la lumière à l'aube du succès.
Louis Garrel : Le désir de Bertrand était de fimmer une époque qui fait fantasmer. Laliberté de moeurs commençait, il y avait une forme de dépravation joyeuse. Saint laurent, c'est la nauissance d'un emire artistique et industriel. C'est un empire géré par Pierre Berger. le film s'intéresse à la dérive de Saint Laurent. au gouffre et à l'ombre et le gouffre c'est vous qui l'incarnez ? Louis Garrel: Il est célèbre, une journaliste de Vogue m'en a parlé.
Louis Garrel : Il a marqué tous les gens qu'il a rencontrés. Il a le sourire aussi mystérieux que celui de la Joconde.
Elise Lucet : C'est un mauvais garçon issu des beaux quartiers, il aime jouer avec le feu.
Louis Garrel : Le rencontrer est une joie et une catastrophe. C'est le genre de personne qui nous attire comme un aimant, c'est lui rendre hommage.
Yves bientôt, sera le seul à rayonner.
Tu ne vois pas à quel point la rue est devenue laide, monstrueusement laide.
Tu peux te plaindre mais tu habilles la planète mon cher.
La planète, j'ai envie de l'habiller autrement.
Je me sens très différente.
Les gens vont adorer.
Jacques de Bascher.
Yves Saint-Laurent.
Je t'aime Jacques.
Le laisse pas nous détruire.
Des fois je ferme les yeux, je les ouvre et je ne vois que des choses lourdes et sombres.
Elise Lucet : Il y a des scènes très intenses entre Gaspard Ulliel et vous, entre Saint Laurent et de Bascher, le réalisteur dit lui-même qu'il a été surpris par ce que dégageait votre duo ? Il est comme un félin, cela donne envie d'allonger les scènes. Il y a du désir.
Elise Lucet : C'est un film exceptionnel, à bien des titres. Il est très esthétique, impressionniste, et vous l'avez fait sans l'autorisation de Pierre Bergé.
Louis Garrel : J'ai vu Pierre Bergé et il est toujors aimable. Il était aimable mais je ne le connais pas. Je ne sais pas s'il avait vu le film.
Louis Garrel : C'est un filme qui sera aux Oscars.
Elise Lucet : Il y a aussi le notamment "Les Fausse Confidences" d Marivaux, avec Isabelle Huppert.
Louis Garrel : Avec cette distribution et la sublime scène de l'Odéon, je me suis laisé porter. C'est une magnifique pièce.
Louis Garrel : ce film représente la France.
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