Invité : Jérémie Guez, 25 ans, "Du vide plein les yeux", 3e polar édité
Il n'a que 25 ans, a déjà signé deux romans policiers, tellement marqués que l'un a été primé et que les deux sont en cours d'adaptation cinématographique. Il vient de sortir son troisième livre: un polar à l'écriture sans fioriture mais d'une efficacité redoutable. Notre invité des Cinq Dernières Minutes est Jérémie Guez. Bonjour et merci d'être avec nous pour "Du vide plein les yeux". Votre héros a la bonne trentaine, il est passé par la case prison et il est devenu spécialiste des filatures ou des intimidations. Ce n'est pas un voyou, il le dit lui-même, mais il va se retrouver avec deux grosses affaires en charge.
Jérémie Guez : J'ai toujours fasciné par le détective privé. En littérature ou dans les films noirs. Le défi c'était de revisiter cette figure et la remettre à jour. L'équivalent d'un détective a Paris aujourd'hui, c'est un personnage débrouillard.
Elise Lucet : Ce n'est pas un voyou.
Jérémie Guez : On ne peut pas utiliser le hasar pour aider le personnage C'est deux enquêtes qui se téléscopent.
Elise Lucet : Dans votre écriture, on sent toujours très bien le climat et là, il y a un sacré mélange entre les beaux quartiers et ceux qui le sont moins, entre Neuilly-sur-Seine et Belleville.
Jérémie Guez : C'est un personnage à l'aise partout qui a ses entrées partout. Et qui trouve sa place nulle part, il est entre deux mondes. Il est observateur de ces milieux.
Elise Lucet : Tout le monde salue votre écriture, sans fioriture, très efficace, le réalisme des dialogues. On a l'impression que vous avez cela dans le sang. D'où vous vient ce style.
Jérémie Guez : La meilleure école pour écrire c'est lire les oeuvres des autres. J'ai eu plein de modèles, je ne me suis pas coupé de la production des autres. Le rapport qu'un auteur entretien avec son écriture est important. J'ai commencé très tôt.
Elise Lucet :25 ans, je l'ai dit, c'est votre troisième roman. Il a de très bonnes critiques. Les deux autres sont en cours d'adaptation au cinéma. Ça vous surprend vous-même ce succès.
Jérémie Guez : Je suis étonné, chanceux. Je suis fier du chemin parcouru. J'ai toujours été cinéphile, ce sont des références évidentes pour moi. C'est ce côté organique qui est récompensé dans ces adaptations. Ça ne parle pas qu'à moi, tant mieux.
Elise Lucet : Vous ne participez pas a l'adaptation de vos romans mais vous écrivez pour le cinéma. Jérémie Guez : Je ne vais pas faire le film. C'est un type talentueux qui va faire le film.
Elise Lucet : La dernière fois, c'était pour le biopic de Saint-Laurent, le film de Jalil Lespert.
Jérémie Guez : Le scénariste de Pialat est un grand monsieur du cinéma. Il y asurtout des rencontres humaines, j'apprend de gens très doués.
Elise Lucet : Jérémie Guez, "Du vide plein les yeux" aux éditions La Tengo.
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