Invité : Elie Semoun : "Le Placard"
Il a toujours aimé faire rire dans ses spectacles, ses one-man shows et au cinéma. Il a aussi prouvé qu'il pouvait être émouvant. On le retrouve dans l'adaptation au théâtre d'un film culte. Voici maintenant l'invité des Cinq Dernières Minutes. Cet invité, c'est Elie Semoun. Bonjour et merci d'être avec nous pour la pièce "Le Placard", adaptation du film de Francis Veber, et c'est lui qui la met en scène. Je ne connaissais pas le monde du théâtre.
Elie Semoun: C'est la première fois que je partage la scène avec des gens. La pièce c'est "Le Placard", C'est au Théâtre des Nouveautés, avec notamment Laurent Gamelon, Philippe Magnan et Zoé Félix. C'est un pari de reprendre ce rôle incarné au cinéma par Daniel Auteuil, mais c'est Francis Veber lui-même qui vous a choisi.
Elie Semoun : J'ai eu cette honneur. Je suis le numéro 10, ce rôle ne se refuse pas. C'est mythique comme personnage. J'y ai amené ma fantaisie. Cela ne se refuse pas.
Elise Lucet : Pourquoi avez-vous tout de suite dit oui ? Parce que le personnage de François Pignon est touchant ? Que l'histoire fait rire et réfléchir.
Elie Semoun : Quand on fait rire, ont fait réfléchir en général. Là c'est un homme invisble à qui il arrive quelque chose d'extraordinaire.
Elise Lucet : L'histoire est celle d'un petit comptable. Il se fond dans le décor et il apprend qu'il va être licencié.
Elie Semoun : Je vais me suicider. J'entends un message de ma femme qui m'encourage. Mon voisin m'empêche de me suicider. Il me dit avouez votre homosexualité pour ne pas être licencié.
Elise Lucet : Quand il se fait passer pour un homosexuel, ses collègues changent d'attitude ? Le personnage ne change pas, c'est le reste qui change. C'est presque philosophique.
Elise Lucet : On va voir un extrait.
Je suis content pour ton licenciement. Je voulais dire que je suis content que cela s'arrange.
Merci.
Non, non, tu es un bon élément. Cela me fait plaisir. Je voulais aussi te dire que je suis désolé pour ton pépin au rubgy.
C'est oublié.
On me prend pour une espèce de grosse brute. J'ai ma sensibilité comme tout le monde. (Rires) Applaudissements.
Ce que j'aime au rugby c'est les douches.
Une douche, tu peux la prendre ailleurs qu'au rugby.
Elise Lucet: c'est les premières images que vous voyez.
Elie Semoun : Ça fait deux semaines qu'on joue. Chaque soir, on découvre des petits trucs, on rajoute;.
Elise Lucet : Le film est adapté pour la première fois au théâtre, et par Francis Veber lui-même. Vous avez eu le trac à la première.
Elie Semoun : C'est autre trac, un autre registre. Je rentre dans un autre monde.
Elise Lucet : Vous avez décidé de laisser tomber vos personnages fétiches, Kevina ou Toufik ? Je ne veux plus reprendre les anciens personnages mais je reste dans l'humour.
Elie Semoun : Oui. J'ai eu 50 ans et je trouve que ce serait pathétique de garder les vieux personnages.
Elise Lucet : Je vous pose une question sur Dieudonné ou pas ? L'affaire s'est emballée, qu'en pensez-vous ? Vous avez le sentiment d'être loin de cette histoire.
Elie Semoun : J'en suis loin et pas loin. C'est encore un ami, c'est assez compliqué pour moi. Je crois avoir répondu à toutes les questions. J'ai été très perturbé et écartelé dans cette histoire. J'ai du mal à dire que c'est quand même un ami. J'ai débuté ma carrière avec lui. Voir ce qu'il est devenu m'a touché. Je ne parle pas comme un analyste politique. J'en parle avec mon coeur et ça me déchire. On était le symbole de l'antiracisme Je vois ce qu'il est devenu et c'est fou.
Elise Lucet : Merci Elie Semoun. "Le Placard", de Francis Veber qui a écrit et qui met en scène la pièce avec Laurent Gamelon, Philippe Magnan et Zoé Félix.
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