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Invité : Boris Razon, "Palladium"

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Article rédigé par franceinfo
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Etudiant brillant, normalien et patron du Monde.fr, son parcours semblait trace et sa vie a bascule en quelques jours. Atteint du syndrome de Guillain-Barré, il s'est retrouvé cloué sur un lit d'hôpital, prisonnier de son propre corps, incapable de parler mais conscient de tout : un cauchemar éveillé qui a duré plusieurs mois. C'est ce voyage au bout de l'enfer qu'il raconte et transcende. L'invité des Cinq Dernières Minutes est Boris Razon. Merci d'être avec nous pour "Palladium" paru chez Stock. Ce livre est un témoignage, un roman ou un peu les deux.

Boris Razon : Je le définis comme un roman car l'enjeu était de restituer mes sensations. Et d'emmener le lecteur avec moi car ma vie a bascule dans la fiction.

Elise Lucet : Cet enfermement dans votre propre corps vous est vraiment arrive et il fallait que vous le racontiez.

Boris Razon : J'avais besoin de traduire cette expérience épouvantable, C'est incroyable et cette expérience me poursuivait. personne ne savait que j'avais vécu ça et je voulais le raconter. Il a fallu beaucoup de temps.

Elise Lucet : Il vous a fallu 7 ans pour finir ce manuscrit? Pourquoi autant de temps.

Boris Razon : C'est un mélange de plusieurs choses. Il m'a fallu écrire d'abord pour consigner. Ensuite, il a fallu le transformer en roman et trouver ma place de narrateur. Commet emmener les gens dans un voyage qu'on souhaite ne pas faire.

Elise Lucet : Il y a une première partie factuelle sur les symptômes, la maladie, l'angoisse de la famille, de vos proches. On vous sent vous enfoncer dans les sables mouvants.

Boris Razon : c'est ce qui se passe quand vous tombez malade et que personne ne sait ce que vous avez. Et que vous cherchez à comprendre, vous enquêtez sur vous-même. Vous essayez de retracer comment ça s'est passe.

Elise Lucet : Plus tard dans le livre, une partie plus psychédélique. Il y a des hommes volants, des japonaises aux baisers carnivores On a l'impression d'être au coeur de vos hallucinations. Vous êtes sûr d'avoir vécu tout cela ? Boris Razon : Ce que je raconte, c'est ce que j'ai traverse. Les mois et demi, j'étais en contact avec personne mais avec ce monde-là. La paralysie de mon corps m'a fait basculer dans un autre monde. C'est un voyage.

Elise Lucet : Comment trouve-t-on les mots pour raconter quelque chose de si inconcevable.

Boris Razon : C'est complique et en même temps je suis allé chercher dans la violence de l'expérience. C'était l'enjeu pour moi : comente faire ressentir ce que j'ai vécu.

Elise Lucet : Au bout de six mois, vous sortez de l'hôpital et vous ne vous reconnaissez pas.

Boris Razon : On est en fauteuil roulant, je vois les autres personnes, Etje vois plein de gens dont un garçon et derrière mes parents. je comprends que ce garçon c'est moi et que je suis complément transformé Je ne me suis pas vu pendant 6 mois. Il y a 2 Boris Razon.

Elise Lucet : Ça veut dire qu'il y a deux Boris Razon aujourd'hui, et un sentiment d'insouciance a jamais disparu ? L'insouciance n'est plus là.

Elise Lucet : Merci Boris Razon. Je rappelle le titre de votre livre : "Palladium", publié chez Stock.

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