Interview avec Ségolène Royal

L'une de nos équipes a pu rencontrer Ségolène Royal. Vit-elle cette journée comme une revanche.

S. Royal : Le sentiment de revanche n'est pas un sentiment qui m'habite.

Vous êtes heureuse d'être de retour aux affaires aujourd'hui.

S. Royal : J'étais heureuse avant d'être au ministère! Je n'ai rien demandé et si on me nomme à cette place, c'est parce que l'on pense que j'ai les compétences pour le faire et que je suis utile. Et c'est comme ça que je conçois ma tâche.

Six ans de traversée du désert, comment vous les avez vécus? Vous êtes passée par des moments de découragement.

S. Royal : Il y a eu des moments très durs, des épreuves à surmonter. Mais c'est beaucoup de capacité de résistance, de courage, de persévérance, de valeurs qui nous animent. Ce n'était pas vraiment une traversée du désert. Je suis présidente de région.

Retour à l'écologie, retour aux sources ou en arrière.

S. Royal : Retour aux sources. Cela donne le sens du temps, l'écologie, l'environnement. La dégradation de l'environnement peut être très rapide, c'est une gestion particulière du temps. Il faut à la fois être très vigilant sur les urgences et en même temps avoir le courage d'investir sur l'avenir.

Deux nouveaux ministres dans le gouvernement, le message de renouveau est suffisant.

S. Royal : Ce qui est important, c'est le changement de méthode, c'est-à-dire une équipe solidaire et soudée, une équipe réduite qui va pouvoir travailler plus efficacement et c'est une équipe qui va avoir le souci du résultat puisque c'est ce qui nous est demandé par le Président.

Vous étiez la campagne compagne de François Hollande, il y a déjà des accusations de népotisme dans votre nomination. Comment répondez-vous à vos détracteurs.

S. Royal : Absolument pas. Il faut faire attention aux propos misogynes qui réduisent toujours les femmes à leur vie privée. Je suis une responsable politique et j'entends être respectée en tant que telle. Je suis choisie aujourd'hui sur ma compétence et j'entends me faire respecter.

Comment allez-vous vous adresser à François Hollande au Conseil des ministres?.