Interview avec Pierre Moscovici
Ecoutez d'abord les Français rencontrés aujourd'hui devant les centres des impôts.
Je paie des impôts que je ne payais pas l'an dernier ni les deux ans avant.
Je dois payer 283 euros d'impôt sur le revenu.
Je payais 220 euros etj'en paie 670 euros cette année. Ma situation n'a pas changé.
J'avais par mois 201 euros l'an dernier, là je suis à 336. Si j'avais le ministre en face de moi, je lui dirais que ce serait mieux d'étaler et que ce ne soit pas toujours les mêmes qui soient en première ligne.
Il y a un an, Jean-Marc Ayrault avait dit : 9 Francais sur 10 ne seront pas touchés par les hausses d'impôts. Vous comprenez qu'ils se sentent floues.
Pierre Moscovici : Je vois ces situations. Nous aons voulu changer ça avec une nouvelle donne budgétaire. cette année nous allons faire 80% Nous inversons l'ordre des efforts pour réduire les déficits. Le budget-marque la quasi-stabilité des prélèvements obligatoires. Alors qu'il a augmenté durant les 3 années précédentes. Cette année il sera réindexé sur l'inflation. Ces situations ne doivent plus se reproduire : c'est à cause du précédent gouvernement qui avait gelé le barème. Nous augmentons la décote, Une cotisation qui touchera 7 Millions de personnes. Le pouvoir d'achat est notre préoccupation. 7 millions de personnes sont concernées. Nous rectifions, nous modifions ce qui a pu choquer.
David Pujadas : Quelques points précis : il a été dit que les réductions d'impôts pour les familles qui ont des enfants scolarisés ou étudiants seraient supprimées. Cela fait grincer des dents, y compris dans vos rangs. Pierre Moscovici: Cela faisait partie de la réforme familiale. Cela concerne des ménages imposables et c'est progressif. Nuos voulosn faire un geste important pour les foyers modestes. 92.000 étaient concernées. Nous entrons dans une discussion parlementaire. Le gouvernement sera ttentif a ce que que les parlementaires expriment.
David Pujadas : Les parlementaires peuvent revenir sur cette disposition? Pierre Moscovici: Il peut y avoir d'autres sujets fiscaux, comme les aides aux ménages. Nous entrons dans ce débat avec un état d'esprit ouvert. Il y a les recettes et les dépenses. Vous dites, on va faire 9 milliards d'économies dans le budget de l'Etat. On s'est plongé dans votre document de présentation et ce ne sont pas de vraies baisses de dépenses mais l'arrêt d'une hausse quasi automatique en raison de la hausse mécanique des prestations et des salaires. Regardez vos chiffres, on passe à 371,4 milliards. Ce n'est pas abuser que de parler de baisses de dépenses ? Pierre Moscovici: Non, ce sont des baisses tendancielles L'économie a une croissance. Les citoyens avant en âge. La masse de l'Etat augmenterait de 9 milliards si on n'agit pas. Il y a de vraies baisses. Nous supprimons 2300 emplois chaque année dans mon ministère. Nous faisons 120 millions d'euros d'économies. Croissance, emploi, compétitivité, cela fait un budget équilibré.
David Pujadas : Croissance, vous êtes optimiste ? Pierre Moscovici: Nous avons présente une mesure de croissance prudente, 0,1% On nous annonçait la recession avant l'été. Il ya des bonnes nouvelles. Le climat des affaires s'améliore de façon substantiel Un indicateur de retournement s'est inverse depuis la première fois depuis 2011. Je ne veux pas jouer Monsieur Tout-va-bien mais il y a des éclaircies nous sommes confronté à une tâche de redressement. La pays est dans une situation difficile. Notre croissance est forte et durable.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.