Interview avec Nicolas Sirkis
N. Sirkis : C'est sur la tolérance. Cela devient de plus en plus compliqué. On est dans une société dé plus en plus fracturée, le paradoxe, nous, c'est qu'on arrive à réunir dans nos concerts toutes les phases de la société. C'est très troublant pour moi de voir que des parents arrivent à dire à leurs enfants que c'est bien. Cela devient irrationnel. C'est fou.
L. Delahousse : L'art et la culture, c'est ce qui vous sauvé quand vous étiez adolescent? Sauvé de quoi.
N. Sirkis : Sauvé des dérives de l'adolescence, des conflits de générations. On assiste à la comédie de la vie, c'est un peu tragique.
L. Delahousse : On vit dans la société avec plein de belles choses en France, artistiquement, mais il y a une France qui se replie sur elle-même, ça se passe même au niveau européen. Cela vous inquiète.
N. Sirkis : Ce qui m'inquiète, c'est qu'on est une génération d'enfants gâtés. Les démocraties s'endorment et capitaliser sur la misère des gens, cela n'a jamais donné quelque chose de bien. Je n'ai pas voté depuis 2007 et je n'en suis pas fier, mais c'est parce que l'exemple que donnent les partis politiques n'est pas très glorieux.
L. Délahoussé : Ça peut se.
N. Sirkis : Oui, je suis un optimiste lucide. Il n'y a pas de premier parti de France, il faut peut-être réfléchir à ça.
L. Delahousse : Vous paraissez toujours aussi jeune, aussi adolescent, il y a un secret.
N. Sirkis : Si je prends soin de moi, c'est aussi pour prendre soin du public. A un moment donné, on peut vraiment déconner entre 20 et 25 ans, mais après il faut se calmer.
L. Delahousse : Dans cet album, "Black City Parade", il y a des chansons plus personnelles. Il y avaü avait ce besoin aussi de dire des choses à ceux que vous avez aimé.
N. Sirkis : Au bout de 33 ans où je me suis consacré à 100% à ce groupe, il est arrivé un besoin de m'exprimer. Le fait d'être tout le temps en tournée. C'est une chance inouïe mais il y a eu des soucis dans ma vie privée et l'écriture m'a donné la solution.
L. Delahousse : Que va-t-il se passer au Stade de France? Un petit élément.
N. Sirkis : Le stade va se passer dans la dignité, sans tricher et avec le respect pour ceux qui viennent. Tous les gens qui seront placés seront.
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