Interview avec Jean-Marc Ayrault

François Fillon réclame cet après-midi par communiqué, une commission d'enquête parlementaire.

JF Copé parle d"'espionnage politique".

Bonsoir Jean-Marc Ayrault. Etiez-vous au courant que était sur écoute.

Jean-Marc Ayrault : Le discrédit est jeté sur la justice c'est grave. Je voudrais dénoncer cette méthode. Il a discrité les juges pendant 5 ans. Monsieur Buisson enregistre ces Conservations. On parle de l'affaire de financement de la campagne, JF Copé non plus. Pour l'UMP c'est toujours le complot et le discrédit. Je suis là pour me battre pour l'indépendance desjuges; Il s'agit d'une instruction menée par deux juges qui travaillent en toute indépendance. lls n'ont pas de compte a rendre lorsqu'ils font leur travail. Nous sommes au courant de ces écoute pas plus qu'hier qu'aujourd'hui. Au cours de l'enquête, des juges ont découvert qu'il y avait des faits nouveaux.

David Pujadas : Vous saviez qu'elles étaient demandées.

Jean-Marc Ayrault : Non, ils ne veulent pas la violation des secrets. Des faits nouveaux ont rendu nécessaire une nouvelle information. Comme c'est la loi, la garde des Sceaux a reçu une information. Cette nouvelle information justifiait la mise sur écoute, et c'est là qu'on l'a appris; Nous n'avons pas appris quel était le contenu des écoutes. Le pouvopir exécutif n'intervient pas dans les décisions de justice.

David Pujadas : Nous avons nous-mêm procédé à une vérification, la garde à Sceaux Christiane Taubira a bien été informée par le parquet le 26 février dernier. Pourquoi n'a-t-elle pas dit la vérité hier.

Nous ne savons pas ce qui a été dit lors de ces écoutes. La garde des Sceaux a dit la vérité. Il faut arrêter de polémiquer, car derrière c'est discréditer les juges.

David Pujadas : Il y a aussi cette petite phrase de François Hollande qui a été rapporté par un député socialiste à nos confrères du JDD, est-ce que ce n'est pas troublant ? Ce n'est pas conception des institutions; Cela fait du tort à la démocratie. Les gens de l'opposition soont toujours dans cette culture du complot.

David Pujadas: Au-delà de ces soupçons à l'UMP, il y a aussi des centaines d'avocats, certains marqués a gauche qui estiment que les moyens employés sont excessifs ou déplacés. Vous comprenez ce malaise.

Jean-Marc Ayrault : Les avocats sont des citoyens comme les autres quand ils ne sont pas dans l'exercice de leur métier. Il faut respecter leur travail et ne pas porter a leurs relations avec leurs clients Ils sont des justiciables comme les autres. David Pujadas : Les avocats estiment que leur métier n'est pas respecté.

Jean-Marc Ayrault : Il y a eu des écoutes sur Monsieur Sarkozy et le bâtonnier était prévenu. On est en train de polémiquer, c'est grave. Il n'y a pas les puissants et les autres. Aujourd'hui, N. Sarkozy est justiciable comme les autres. La justice, c'est aussi la présomption d'innocence. Pour Nicolas Sarkozy et les autres.