Interview avec Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur
B. Cazeneuve : L'enquête le révélera. Mais quand on est arrêté avec un tel arsenal, c'est qu'on n'est pas habité d'intentions pacifiques. On connaît les actes qu'il a commis. Cet individu était potentiellement dangereux, il a été neutralisé dès son arrivée sur le territoire français par la douane.
J. Bugier : Par hasard.
B. Cazeneuve : Non, pas par hasard. Nous avons donné des instructions, le ministre des Finances et moi-même, pour que les contrôles s'intensifient dans cette période. Lorsque les forces de sécurité et la douane font leur travail, ce n'est pas par hasard. Il y a une vigilance et des instructions qui ont été données.
J. Bugier : Ils ne savaient pas qu'ils allaient tomber sur ce personnage.
B. Cazeneuve : S'ils ne faisaient pas ces contrôles, ils n'auraient pas trouvé. La rigueur avec laquelle nous mobilisons les forces de sécurité, la douane et la justice, c'est la mobilisation générale que nous avons décidé de mettre en oeuvre sous l'autorité du président de la République et du Premier ministre pour que ces terroristes sachent qu'il n'y aura pas de sanctuaire pour eux en France ni en Europe. C'est la raison pour laquelle aussi j'accueillais tout à l'heure mon homologue belge. Il y a une dimension européenne du combat que nous menons.
On a appris que deux autres personnes ont été interpellées en Belgique. A-t-il agi seul ou a-t-il des complices.
B. Cazeneuve : Il a plutôt le profil du loup solitaire. C'est comme cela qu'on qualifie ces jihadistes qui se retrouvent dans un face-à-face avec la violence. Mais il est possible qu'il ait rencontré des complices et l'enquête le révélera.
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