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Interview avec Arnaud Montebourg

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Article rédigé par franceinfo
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On risque d'affaiblir ces entreprises et de prendre de mauvaises décisions.

Bonsoir Arnaud Montebourg. D'abord une question précise. Est-ce que vous pourriez vous servir de ce droit de véto dans le dossier Alstom.

Arnaud Montebourg : Oui, Alstom est une entreprise hautement stratégique. Elle fabricque les turbines de nos centrales nucléiares.

David Pujadas : Un veto de l'Etat serait possible.

Arnaud Montebourg :75 % de notre électricité est fabriqué avec ces centrales. L'Etat ne veut pas accepter le laissez-faire. Si nous n'arrivons pas a un bon accord, nous ne pouvons pas assister a du dépeçage.

David Pujadas: Ce n'est pas un signe de repli, un signe de faiblesse alors que les investissement étrangers sont déjà en recul en France.

Arnaud Montebourg : General Eletric dit qu'elle discute toujours avec le gouvernement. L'offre de Siemens est toujours sur la table. Le véto n'empêche pas aux investisseurs de venir. Ils veulent connaître la règle du jeu et avoir de la rentabilité. Aviez vous informé l'UE.

Arnaud Montebourg: Nous avons informé la Commission. Bruxelles a validé des dispositifs semblables dans les pays européens. La Commission dit que c'est légitime concernant les ressources essentielles. Mais notre philosophie n'est pas de bloquer mais de faire des alliances équilibrées. Peugeot a fait une alliance avec les Chinois, c'est ce que nous allons proposer. C'est un pur hasard si ça intervient à 10 jours des Européennes alors qu'on dit que l'Europe est trop libérale ?.

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