YouTube monétise encore des vidéos faisant la promotion du nazisme et de la pédophilie
Selon les informations de CNN, des publicités pour des grandes marques ont été diffusées sur des chaînes YouTube violentes.
Des publicités pour le New York Times sur des chaînes conspirationnistes ? Pas seulement. Selon les informations de la chaîne américaine CNN (en anglais), la plateforme YouTube a permis à des chaînes faisant la promotion "des suprémacistes blancs, du nazisme, de la pédophilie, des théories du complot ou de la propagande nord-coréenne", de gagner de l'argent via la diffusion des publicités de plus de 300 marques, parmi lesquelles Adidas, Amazon, ou encore Nissan et Netflix. "Les dollars des contribuables américains ont pu aussi tomber dans les poches de ces chaînes", ajoute CNN. Des publicités pour cinq agences gouvernementales sont apparues sur ces contenus.
Contactées par CNN, les entreprises concernées ont assuré faire leur possible pour "comprendre ce qui s'est passé et éviter que cela se reproduise". "Nous employons de nombreux moyens pour éviter que notre image apparaisse sur des sites ou des vidéos qui, clairement, ne nous représentent pas ou ne correspondent pas à nos valeurs", explique par exemple Netflix. La marque de vêtements de sport Under Armour, également concernée, annonce "faire une pause dans l'achat de publicités sur la plateforme".
YouTube affirme de son côté "retirer immédiatement les publicités" des "contenus qui ne correspondent pas à nos règles". Mais la société n'explique toujours pas pourquoi le problème, qui avait déjà conduit des marques à se retirer, en novembre 2017, se reproduit. Au début de l'année, la plateforme avait déjà durci les règles de la monétisation de contenus, en la réservant aux comptes possédant au moins 1 000 abonnés et 4 000 heures de temps de visionnage l'année précédente. Mais la mesure a seulement pénalisé les plus petites chaînes.
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