Un ex-gendarme mis en examen pour avoir commandité et visionné des vidéos de viols de mineurs tournées depuis les Philippines
Placé sous contrôle judiciaire, il a notamment été confondu par des échanges internet avec un interlocuteur.
Un ancien gendarme a été mis en examen pour "complicité" de viols et d'agressions sexuelles de mineurs après avoir commandité et visionné des vidéos tournées en direct depuis les Philippines, a indiqué, samedi 2 mars, le procureur de la République de Nancy, François Pérain. Le suspect, un ancien officier de gendarmerie de 55 ans, selon L'Est républicain, a été placé sous contrôle judiciaire.
L'ancien gendarme a notamment été confondu par des échanges internet avec un interlocuteur, dans lesquels il mentionnait notamment deux mineurs "dont l'un aurait subi une agression sexuelle et l'autre un viol", a précisé François Pérain. L'ex-gendarme a reconnu le visionnage de vidéos dont la "grande majorité" mettait en scène des "spectacles" d'adultes, soutenant que "les faits concernant des mineurs ne portaient que sur très peu de transactions", a ajouté le procureur.
"Des scènes en direct"
L'enquête a débuté par un signalement du Homeland Security Investigation (HSI). Cette agence fédérale américaine, compétente en matière d'abus sexuels sur mineurs, a indiqué à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) qu'un Français, en l'occurrence l'ex-gendarme, était "commanditaire d'actes de viols et d'agressions sur mineurs de 15 ans commis aux Philippines courant 2017-2018", selon François Pérain.
Le HSI s'était intéressé au Français après l'examen de "supports numériques et informatiques saisis" chez un suspect aux Philippines qui avait diffusé sur internet "des scènes d'agressions sexuelles et de viols de mineurs en 'live streaming'", c'est-à-dire en direct. L'agence fédérale américaine fait état de 26 transactions financières vers les Philippines, pour un montant total de 82 235 pesos philippins (environ 1 390 euros).
Via des plateformes de discussions, et moyennant un paiement allant de "15 à 60 dollars" (environ 13 à 50 euros) clients et fournisseurs choisissent le "profil" de la victime et conviennent d'un scénario d'agression. La vidéo est ensuite diffusée, soit pré-enregistrée, soit en direct afin de permettre au commanditaire d'influer en temps réel sur l'agression, explique François Pérain.
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