Un salarié de SFR licencié après avoir refusé de faire des photocopies pour la "sœur du patron"
Selon "20 Minutes", qui rapporte l'information, plusieurs syndicats de SFR ont publié un tract mercredi pour demander la "réintégration immédiate" de cet employé.
"Vous savez qui je suis ?" C'est ce que s'est entendu dire un employé de l'espace SFR de Montesson (Yvelines) lorsqu'il a refusé de faire des photocopies pour une collègue de SFR La Défense. Trois semaines plus tard, il a reçu sa lettre de licenciement, révèle 20 Minutes jeudi 21 juin, précisant que la collègue en question n'était autre que la sœur du directeur général de SFR, Armando Pereira.
Selon cette lettre de licenciement, consultée par le quotidien, Steevy M. a "haussé le ton" contre la sœur du patron, devant les autres clients en déclarant : "J’en ai rien à foutre, je ne le ferai pas." Une version contredite par l'intéressé mais aussi par une cliente du magasin témoin de la scène, indique le journal. Selon son témoignage, Steevy M. lui a expliqué "poliment" "qu’il ne pouvait faire autant [de photocopies] au détriment d’autres clients SFR". "Cette dame s’est emportée et d’une voix menaçante devant tout le monde présent dans la boutique lui a textuellement dit : 'Vous savez qui je suis ? Je suis la sœur du patron et j’ai le pouvoir vous faire perdre votre emploi.'"
"C’est la vie normale des entreprises", selon SFR
Le responsable de la boutique est finalement intervenu et a accepté de faire les photocopies, souligne 20 Minutes. Selon le journal, plusieurs syndicats de SFR ont publié un tract mercredi 20 juin pour demander la "réintégration immédiate" de Steevy M. et d’un autre collaborateur de SFR licencié, selon eux, en raison d’un différend avec "une proche de la famille de notre actionnaire".
Contactée, la direction de la communication de SFR a répondu que ces "deux collaborateurs [avaient] été licenciés pour faute". "Nous ne communiquons pas sur tout licenciement ou recrutement. Il n’y a aucun autre sujet. C’est la vie normale des entreprises", a-t-elle ajouté.
Steevy M. indique à 20 Minutes avoir pris un avocat pour contester son licenciement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.