Faut-il autoriser les portables en prison ?
Alors que la ministre de la Justice s'est prononcée de manière favorable au téléphone portable en prison, avant de rapidement faire volte-face, la question fait débat : faut-il autoriser ces appareils aux détenus ?
Autoriser les portables en prison ? Mardi, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, considérait que l'idée n'avait "rien d'absurde", avant de se rétracter. La question fait débat, alors que l'utilisation des téléphones portables en prison présente des avantages et des inconvénients. Pour François Bes, de l'Observatoire international des prisons, il s'agit d'une mesure "nécessaire pour maintenir les liens avec les proches" qu'il voudrait voir "généralisée à l'ensemble des établissements" compte tenu des solutions considérées à l'heure actuelle, telles que les parloirs et les cabines téléphoniques, qu'il juge "totalement insuffisantes".
Utilisations à mauvais escient
En revanche, Stéphane Barraut, surveillant pénitentiaire et syndicaliste de l'Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP) s'y oppose, et avertit sur les dangers d'une telle mesure. "Les détenus pourraient contacter les famille des surveillants pour exercer des pressions, tandis que d'autres pourraient exercer leur trafic de drogue directement depuis la cellule. Enfin, certains pourraient organiser des actions terroristes", égrène-t-il. En attendant, la ministre de la Justice s'est dite favorable à l'installation de téléphones fixes, bridés et contrôlés, dans les cellules. Cette option est testée depuis un an à Montmédy, dans la Meuse.
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