Des écoutes illégales dans l'affaire Megaupload ?
Une bonne nouvelle pour Kim Schmitz, alias "Kim Dotcom", le fondateur de Megaupload, arrêté en janvier à Auckland (Nouvelle-Zélande), à la demande du FBI américain. La justice américaine avait alors fermé la plate-forme emblématique de téléchargement sur Internet.
Dans un communiqué publié lundi, le Premier ministre néo-zélandais, John Key, annonce l'ouverture d'une enquête sur les services de renseignements de son pays. Le Bureau de la sécurité des communications du gouvernement (GSCB) aurait agi illégalement dans cette affaire, interceptant "dans certains cas des communications sans mandat légal ", indique le communiqué, pour "permettre à la police de localiser certains individus ", notamment le fondateur du site.
L'audience d'extradiction repoussée en mars 2013
Et cette irrégularité n'est pas la première dans cette affaire. Fin juin, une juge de la Haute cour de Nouvelle-Zélande avait jugé illégale la perquisition au sein du luxueux manoir du fondateur du site. Un mois plus tôt, la justice avait indiqué que Kim Schmitz avait le droit de consulter les documents qui seraient utilisés contre lui lors d'un éventuel procès américain. Et en janvier, son arrestation très musclée avait également fait débat.
Autant d'éléments qui ont eu pour conséquence de repousser l'audience d'extradition du fondateur du site, demandée par les Etats-Unis. Initialement prévue en août, elle a finalement été repoussée à mars 2013. La justice américaine accuse les responsables du site d'avoir tiré 175 millions de dollars US (142 millions d'euros) d'activités criminelles et causé un préjudice de 500 millions de dollars US aux détenteurs des droits, en proposant des copies piratées de films de cinéma, de programmes télévisés et d'autres contenus.
Son fondateur annonce le retour d'un Megaupload "indestructible"
Kim Schmitz, emprisonné à Auckland après son arrestation le 20 janvier, a été libéré sous caution un mois plus tard. Aux Etats-Unis, il encourt une peine de 20 ans de prison. Mais il ne semble pas vraiment inquiet. Très présent , il parle de
One of my most favorite places on earth is this one in New Zealand. pic.twitter.com/8rwSX7By
— Kim Dotcom (@KimDotcom) September 12, 2012
ou de
Photo-Shoot for a cover story. http://t.co/9Adi4KfT
— Kim Dotcom (@KimDotcom) September 22, 2012
. Lundi matin, il réagissait aussi à la décision du Premier ministre néo-zélandais :
I welcome the inquiry by @JohnKeyPM into unlawful acts by the GCSB. Please extend the inquiry to cover the entire Crown Law Mega case.
— Kim Dotcom (@KimDotcom) September 24, 2012
Par ailleurs, le fondateur de Megaupload prépare la suite, semble-t-il. Toujours sur Twitter, il annonçait récemment le retour du site dans une version "100% sécurisée et indestructible". Il y a deux jours il en donnait justement des nouvelles ("90% du code prêt." "Soyez patients. Il arrive") :
Quick update on the new Mega: Code 90% done. Servers on the way. Lawyers, Partners & Investors ready. Be patient. It's coming.
— Kim Dotcom (@KimDotcom) September 22, 2012
Il prévoit également le lancement d'un site de musique en ligne, grâce auquel les artistes toucheront 90% des droits, en contournant les maisons de disques. Mais l'homme d'affaires allemand ne précise pas comment il compte financer tout cela, sachant que la justice neo-zélandaise a gelé la plupart de ses avoirs et saisi ses comptes
bancaires.
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