Numérique : comment préserver les données personnelles des défunts sur les réseaux sociaux
Une question se pose depuis quelques années : que faire des profils numériques après le décès d'un proche ? Certaines familles font le choix de supprimer tous les comptes sur les réseaux sociaux tandis que d'autres continuent à les faire vivre.
À la mort de son fils de 28 ans, une mère de famille à Marseille (Bouches-du-Rhône) n'a pas pu se résoudre à clôturer son compte Facebook. Au contraire, elle l'alimente même pour ses amis, la famille et bien sûr elle-même: "Je lui envoie de temps en temps des petites vidéos qu'il aurait aimé voir de son vivant, c'est comme une page blanche sur laquelle on pourrait mettre des tas de choses qu'on voudrait lui dire. S’il voit ça, là où il est, il sera très content de voir comment tout le monde l'aime."
Les données personnelles du défunt protégé
Difficile de faire son deuil devant tant de souvenirs. Pour animer un compte commémoratif, il faut avoir été choisi par la personne de son vivant ou bien fournir des documents prouvant un lien. Mais le légataire n'a pas tous les droits. "On pourra avoir accès aux photos, aux publications, en revanche il n’y aura pas accès aux likes que la personne a échangés, ni aux messages privés, de manière à ce que l'intimité de la vie privée du défunt soit préservée", explique Maitre Florence Chafiol, avocate spécialisée dans la protection des données personnelles.
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