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Mégafichier : "l’extrême droite est aux portes du pouvoir, tout ça me paraît excessivement dangereux"

Nombreux sont ceux à dénoncer le mégafichier TES (Titres électroniques sécurisés), suite à l'annonce de l'instauration du décret d'application le 30 octobre. C'est le cas du think-tank GénérationLibre.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Carte d'identité et passeport (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Le think-tank libéral GénérationLibre, dirigé par l'écrivain Gaspard Koenig, déposera en début de semaine prochaine un recours au Conseil d’État pour "excès de pouvoir" contre le mégafichier TES (Titres électroniques sécurisés).
Cette base de données, créée par un décret publié le 30 octobre, doit réunir en un seul endroit de nombreuses informations personnelles, à savoir photo, identité et empreintes digitales.

Un fichier "excessivement dangereux"

"C’est la question de la collecte toujours plus grande, toujours plus précise, toujours plus transparente d’informations personnelles sur les individus qui vont être centralisées dans un fichier qui va comporter absolument tous les Français", a rappelé Maître Nicolas Gardères, l'avocat de GénérationLibre.
Un risque trop grand selon lui. Ce fichier "va être accessible aux services de police, de gendarmerie et de services de renseignement", a-t-il rappelé. "Il ne faut pas oublier que l’année prochaine il y a des élections, l’extrême droite est aux portes du pouvoir malgré tout, donc tout ça me paraît excessivement dangereux et c’est pour ça que c’est attaqué par GénérationLibre".

Un recul du gouvernement face à la polémique


Face à la polémique autour de cette base de données, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et la secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire ont annoncé jeudi 10 novembre que les Français qui ne souhaitent pas voir leurs empreintes figurer dans ce dossier pourront le refuser.

 Malgré tout la méthode déplaît à l’avocat. "Il faut bien comprendre que ce ficher, qui s’appelle le fichier TES, titres électroniques sécurisés, a déjà été censuré par le Conseil constitutionnel", a rappelé Maitre Nicolas Gardères. "Maintenant le gouvernement essaie de le faire passer par la fenêtre par le biais d’un décret".

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