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Le créateur de l'antivirus McAfee s'est suicidé dans sa prison en Espagne

L'homme d'affaires de 75 ans a été retrouvé mort dans sa cellule peu après qu'un tribunal a ordonné son extradition aux Etats-Unis, où il était accusé de fraude fiscale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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John McAfee, le fondateur de l'antivirus éponyme, lors d'une conférence sur la cybersécurité à Pékin (Chine), le 16 août 2016. (FRED DUFOUR / AFP)

John McAfee, le créateur américain du célèbre logiciel antivirus éponyme, a été retrouvé mort dans sa cellule peu après qu'un tribunal a ordonné son extradition aux Etats-Unis, où il était accusé de fraude fiscale, ont annoncé les autorités pénitentiaires mercredi 23 juin. L'homme d'affaires de 75 ans était incarcéré dans la prison de Brians 2, près de Barcelone. "Apparemment il s'est suicidé", a expliqué une porte-parole des autorités pénitentiaires de Catalogne, la région du nord-est de l'Espagne où il était détenu.

Après avoir fait fortune avec son antivirus dans les années 1980, John McAfee était devenu un gourou des cryptomonnaies grâce auxquelles il affirmait gagner 2 000 dollars par jour. Il avait été arrêté en octobre 2020 à l'aéroport de Barcelone, juste avant d'embarquer à bord d'un avion à destination d'Istanbul, au lendemain de la publication par un procureur américain d'un acte d'accusation le visant. Il était poursuivi pour avoir omis de déclarer des millions de dollars de revenus issus de la promotion de cryptomonnaies, de services de consultant, de conférences ainsi que de droits vendus pour qu'un documentaire sur sa vie puisse être réalisé.

Selon la justice américaine, John McAfee avait aussi dissimulé des biens, notamment immobiliers, un yacht et une voiture en les mettant au nom d'autres personnes. Les autorités américaines avaient émis un mandat d'arrêt via Interpol et demandé son extradition. Il risquait de se voir infliger une peine allant jusqu'à trente ans de prison. L'entrepreneur, qui avait également été soupçonné de meurtre au Belize en 2012, a d'ailleurs été inculpé en mars par la justice américaine pour avoir promu auprès de ses fans sur Twitter plusieurs opérations liées aux cryptomonnaies sans leur dire qu'il allait probablement en retirer de coquettes sommes.

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