Plusieurs enquêtes lancées contre Uber après le piratage massif de l'application
Les procureurs de l'Etat de New York et du Connecticut (Etats-Unis) ont ouvert une enquête, après le piratage des données de 57 millions d'utilisateurs d'Uber en 2016.
La plateforme Uber se retrouve visée par deux enquêtes, après la révélation du piratage massif de l'application en 2016, mardi 21 novembre. Les données de 57 millions d'utilisateurs à travers le monde ont été piratées, dont celles de 600 000 chauffeurs.
Mardi soir, Uber a reconnu qu'elle avait tenu ce piratage secret pendant près d'un an. Selon des sources proches du dossier, la société aurait même versé 100 000 dollars aux hackers afin qu'ils ne divulguent pas l'existence de cet incident, et détruisent les informations collectées. Le procureur de l'Etat de New York (Etats-Unis), Eric Schneiderman, a ouvert une enquête visant la société, ainsi que le procureur du Connecticut George Jepsen, ont confirmé leurs services mercredi.
Les noms des utilisateurs, ainsi que leurs adresses électroniques et numéros de téléphone mobile ont été subtilisés, avait annoncé le nouveau PDG d'Uber, Dara Khosrowshahi. Les noms et numéros de permis de conduire des chauffeurs Uber ont également été piratés. Le dirigeant avait cependant assuré que l'historique des trajets, les numéros de cartes et de comptes bancaires, les numéros de sécurité sociale et les dates de naissance des utilisateurs n'avaient pas été dérobés.
Une enquête déjà ouverte en 2014
Les services du procureur de l'Etat de New York n'ont pas donné de détails sur la cible exacte de son enquête. Uber avait néanmoins conclu avec ce procureur un accord en janvier 2016, sur la protection des données de ses clients. Cet accord faisait suite à une autre enquête ouverte en 2014, portant également sur un piratage d'Uber. La société avait alors payé 20 000 dollars d'amende pour ne pas l'avoir non plus révélé en temps voulu.
Un cabinet d'avocats américain, Keller Rohrback, a également annoncé qu'il ouvrait sa propre enquête sur le dernier piratage. Il a lancé un appel aux utilisateurs du service de VTC pour qu'ils se fassent connaître.
Il [Uber] s'est tu pendant plus d'un an, privant les victimes d'un temps précieux pour prendre des mesures afin d'atténuer le vol de leurs données privées
Cari Campen Laufenberg, avocate du cabinet Keller Rohrbackdans un communiqué
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