Cyberattaque à l'hôpital de Cannes : cartes d'identité, bilans médicaux, bulletins de salaire... 61 gigaoctets de données publiées sur internet

L'activité de l'hôpital est presque revenue à la normale et le système d'information est en train d'être rétabli.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Azur
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L'hôpital Simone-Veil de Cannes (Alpes-Maritimes), le 13 avril 2020. (DYLAN MEIFFRET / MAXPPP)

Plus de 60 gigaoctets de données médicales et personnelles issues de la cyberattaque de l'hôpital de Cannes (Alpes-Maritimes) mi-avril ont été publiées sur internet, rapporte jeudi 2 mai France Bleu Azur. L'hôpital, victime d'une cyberattaque le 16 avril, n'a pas payé la rançon demandée car la loi l'interdit. 

Le centre hospitalier Cannes Simone-Veil confirme que 61 gigaoctets de données ont été publiées par le groupe de hackers Lockbit, à l'origine du vol de données. Il s'agit de cartes d'identité, de bilans médicaux, de bulletins de salaire, d'évaluations psychologiques de patients, mais aussi d'informations provenant du personnel soignant. Cette fuite de données a été révélée par le compte "Mr SaxX" sur X, qui alerte fréquemment sur les cyberattaques.

Une plainte déposée et une enquête en cours

Dans un communiqué transmis à la mi-journée, l'établissement précise que "la qualification des données exfiltrées se poursuit et un retour dans les prochains jours, circonstancié et personnalisé sera réalisé auprès des personnes et institutions concernées". L'hôpital explique être accompagné pour lutter contre cette attaque par "différents partenaires spécialisés en cybersécurité" et rappelle avoir porté plainte. Une enquête est en cours. L'activité de l'hôpital est presque revenue à la normale et le système d'information est en train d'être rétabli. 

Le 16 avril, le centre hospitalier Simone-Veil de Cannes a été touché par une cyberattaque, poussant l'hôpital à reporter de nombreuses opérations chirurgicales non urgentes et a fonctionné en "mode dégradé". La semaine dernière, le directeur du centre hospitalier, Yves Servant, assurait sur France Bleu Azur : "Nous ne déplorons aucune perte des données des patients".

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