Cyberattaque mondiale : "Nous ne sommes pas à l'abri de versions encore plus difficiles à gérer"
Après l'attaque informatique de masse vendredi, les enquêteurs redoutent lundi de nouvelles perturbations avec des versions "encore plus difficiles à gérer", explique Gérôme Billois, expert en cybersécurité.
Le monde a connu vendredi sa plus importante attaque informatique avec près de 150 pays touchés. Des ordinateurs ont été infectés par un logiciel de rançon, un "rançongiciel", exploitant une faille dans les systèmes Windows, divulguée dans des documents piratés de l'agence de sécurité américaine NSA.
Les enquêteurs redoutent lundi 15 mai, avec l'ouverture des bureaux en Europe, une nouvelle vague de perturbations. Gérôme Billois, expert en cybersécurité au cabinet Wave Stone, a estimé, sur franceinfo, que la crise n'est peut-être pas encore terminée car "nous ne sommes pas à l'abri que les cybercriminels sortent des versions encore plus difficiles à gérer".
franceinfo : Quelle est la situation ce lundi matin ?
Il y a des craintes parce que de nouvelles versions de l'attaque sont sorties ce week-end et nous ne sommes pas à l'abri que les cybercriminels sortent des versions encore plus difficiles à gérer.
Quelles sont les bonnes pratiques face aux attaques informatiques ?
Dans les entreprises, il faut surtout d'écouter son service informatique. Si on est une petite PME et qu'on n'a pas de service informatique, il faut alors être très précautionneux en rallumant les ordinateurs. Il faut les remettre en route les uns après les autres pour voir si une attaque touche son réseau et ensuite faire appel au prestataire. En revanche, en tant que particulier, ce qui est particulièrement important c'est de mettre à jour son système et notamment Windows. C'est lui qui permettra de gérer cette attaque dans la durée.
Est-ce qu'il y a quelque chose qu'il ne faut surtout pas faire ?
Il faut toujours rester attentif. De vraies fausses alertes pourraient faire leur apparition dans les boîtes mails. Ce sont des messages vous incitant à cliquer sur des liens pour vous "soigner" de cette cyberattaque. Il ne faut pas le faire. Parfois d'autres cybercriminels utilisent ce genre d'attaque pour piéger encore plus de monde.
Y a-t-il des craintes que les pouvoirs publics soient touchés en France ?
Oui, parce que les systèmes sont les mêmes que l'on soit en France ou en Grande-Bretagne. Mais il y a eu des alertes dès vendredi, et les différents services ont pu se mobiliser pour éviter une contagion massive.
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