Vidéo Instagram, Facebook… Qu’ont vraiment les réseaux sociaux de “sociaux” ?

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Instagram, TikTok, Snapchat… Les réseaux sociaux sont-ils véritablement “sociaux” ? C’est la question qu’on a posée à Michaël Foessel, philosophe et auteur de La Privation de l’intime.
VIDEO. Instagram, Facebook… Qu’ont vraiment les réseaux sociaux de “sociaux” ? Instagram, TikTok, Snapchat… Les réseaux sociaux sont-ils véritablement “sociaux” ? C’est la question qu’on a posée à Michaël Foessel, philosophe et auteur de La Privation de l’intime. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Instagram, TikTok, Snapchat… Les réseaux sociaux sont-ils véritablement “sociaux” ? C’est la question qu’on a posée à Michaël Foessel, philosophe et auteur de La Privation de l’intime.

Selon une tendance philosophique appelée l’idéalisme, il y aurait “un point de vue des points de vue, qui est Dieu, qui, lui, nous garantit que ce que je vois à l’instant T existe vraiment” décrit Michaël Foessel, philosophe. Pour certains, les réseaux sociaux joueraient aujourd’hui le rôle de cette validation ultime. “Chacun s'adresse parfois aux réseaux sociaux comme si c’était Dieu” commente le philosophe, ajoutant que “plus l'image est vue sur les réseaux sociaux, plus elle prend en quelque sorte de la réalité”. Internet, qui est désormais intrinsèquement “encastré dans nos vies”, jouerait en effet le rôle d’un “système de confirmation”.

“Est-ce que ce que je vis existe vraiment ? J'ai besoin du regard des autres pour en avoir la certitude”

Les réseaux sociaux permettraient de “nous rassurer de ce qui est une inquiétude fondamentale de la vie humaine, mais qui fait aussi peut-être parfois son intérêt, c’est que finalement nous n'avons pas de certitudes relatives à ce que nous vivons. Est-ce que ce que je vis, est-ce que ce que je suis aussi, existe vraiment ? J'ai besoin du regard des autres pour en avoir la certitude”. Ce sont les autres qui valident bien l’existence de ce que l’on est en train de vivre et qui l’inscrivent pour nous dans le réel. Mais dans cette société du “virtuel”, des hiérarchies se sont réorganisées explique Michaël Foessel, “entre le bad et le positif, entre le like et l'unlike, entre ce qui est vu massivement et ce qui est ignoré, etc.” Sur les réseaux sociaux, les inégalités persistent en effet.

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