La Commission européenne suspend ses campagnes publicitaires sur le réseau social X
Bruxelles joue la carte de la prudence. La Commission européenne a demandé à ses services de suspendre toute campagne publicitaire sur X (ex-Twitter) en raison de la "hausse alarmante de la désinformation et des discours de haine", a annoncé vendredi 17 novembre un porte-parole de l'institution. Il a précisé que cela ne remet pas en cause la présence des services de la Commission sur la plateforme.
Cette décision survient après l'ouverture en octobre d'une enquête visant le réseau social d'Elon Musk pour la diffusion présumée de "fausses informations", "contenus violents et à caractère terroriste" et "discours de haine", dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas. La procédure, engagée par Bruxelles, s'inscrit dans le cadre de l'application de la nouvelle législation sur les services numériques, imposant des obligations renforcées aux plateformes.
La Commission européenne accusée d'avoir violé ses propres règles
Un mois plus tôt, en septembre, une polémique était née après la diffusion d'une campagne sur X par les services de la commissaire européenne aux Affaires intérieures pour faire la promotion d'un projet de législation. Accusée d'avoir utilisé des techniques de microciblage en se basant sur les opinions politiques et religieuses des personnes visées, elle était suspectée d'avoir violé des règles européennes sur les données personnelles.
Une association autrichienne militant pour la protection de la vie privée, Noyb, a donc porté plainte jeudi contre la Commission européenne auprès du contrôleur européen de la protection des données, au nom d'un internaute néerlandais destinataire d'un des messages des services de l'Union européenne. L'ONG réclame une enquête fouillée et l'imposition d'une amende.
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