"Cela pourrait sauver un innocent" : un avocat appelle les internautes à l'aide pour identifier un mystérieux bouchon
Me Patrice Reviron a posté un message sur Twitter pour trouver l'origine d'un bouchon qui pourrait mettre son client hors de cause.
C'est une initiative peu commune en matière judiciaire. Un avocat a appelé à la rescousse les internautes, lundi 5 mars. Dans un message posté sur Twitter, Me Patrice Reviron leur demande d'identifier "l'origine" d'un "bouchon" dont l'"usage pourrait sauver un innocent empêtré dans un dossier criminel".
Appel à tous sur Twitter. Identifier l'origine de ce bouchon (retrouvé en 2010) et son usage pourrait sauver un innocent empêtré dans un dossier criminel. Pouvez-vous m'aider à avancer? Merci de RT pic.twitter.com/iimeyPyDMh
— Patrice Reviron (@PatriceReviron) 5 mars 2018
Les internautes se sont pris au jeu. En 24 heures, le message a été partagé près de 2 500 fois et près de 500 réponses ont été proposées. Les hypothèses vont bon train : bouchon de bidon industriel, de ketchup, de flacon de prélèvement urinaire… Sa question a même été postée sur le réseau social américain Reddit.
Un bidon à large col utilisé en chimie pic.twitter.com/lQARNfBksS
— esox lucius (@LuluTerus) 5 mars 2018
On me dit bidon de ketchup ? pic.twitter.com/eTqvOZdJ8D
— Arnaud DANASSIE (@adanassie70) 6 mars 2018
Ça ressemble à un bouchon de pot à prélèvement urinaire https://t.co/rEirDWSIol
— BOISIER Isabelle (@isabelleboisier) 5 mars 2018
Malgré les questions des contributeurs, intrigués par cette enquête, Patrice Reviron précise seulement, dans les échanges, que le bouchon a été retrouvé "sur le sol", qu'il a été "déplacé" et qu'aucun résidu de produit n'a été retrouvé à l'intérieur.
"La puissance du réseau social peut m'aider"
Contacté par franceinfo, Patrice Reviron explique qu'il ne veut pas "orienter" ni "influencer" les réponses en évoquant le dossier, dont l'instruction est close. "Mon client est renvoyé devant les assises et ce bouchon est un élément déterminant. Mais les investigations et les analyses n'ont pas permis d'en déterminer l'origine", précise-t-il. Selon cet avocat du barreau d'Aix-en-Provence (Provence-Alpes-Côte d'Azur), "la thèse de l’accusation pourrait en prendre un coup" s'il parvenait à identifier la provenance exacte de cette pièce à conviction.
"Je cherche la vérité. Je ne suis pas dans un cabinet d'avocats américains, qui peuvent se payer des enquêteurs spécialisés. J'utilise les moyens que j'ai et la puissance du réseau social peut m'aider", poursuit-il. Si Twitter parvient à trouver la réponse, Patrice Reviron promet : "Je le crierai sur les toits."
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