"On doit faire face à une nouvelle forme de communication" : le tourisme, nouveau business des influenceurs
De plus en plus de vidéos "bons plans sorties", faites par des créateurs de contenus, fleurissent sur les réseaux sociaux, et ce n'est pas un hasard. Ces vidéos, qui vantent sortie en bateau sur la Marne, une visite du Château de Vincennes ou encore la découverte d'un lieu insolite, sont parfois de la publicité, en partenariat entre un lieu culturel et un influenceur.
Les Jardins de Claude Monet, à Giverny, dans l'Eure, ont fait venir une quinzaine d'influenceurs l'été dernier lors d'une soirée privée. Une invitation gratuite en échange de contenus mettant en valeur les lieux, du "donnant-donnant", comme le dit la responsable de la communication, Sabrina Siarri.
"Aujourd'hui, on doit faire face à une nouvelle façon de communiquer", reconnaît-elle, ce qui l'a poussé à se rapprocher de ces personnalités "tellement suivies, par tellement de gens". "On est un lieu touristique et historique qui ne peut pas vraiment changer, donc on essaye un peu d'innover dans notre façon de communiquer", et de changer un peu des traditionnels spots de publicité à la télévision.
Se rapprocher des "micro-influenceurs"
Une stratégie adoptée également par le comité départemental du tourisme du Val-de-Marne. Depuis deux ans, ils travaillent avec des créateurs de contenus. Certains ont des centaines de milliers d'abonnés, comme Bruno Maltor, connu pour ses vidéos de voyage et d'exploration, et qui a réalisé une vidéo sur la Closerie Falbala, à Périgny.
Un moyen de toucher un large public, mais le comité départemental voulait aussi viser une audience de "proximité", en faisant appel à des "micro-influenceurs", qui ont quelques dizaines de milliers d'abonnés. "Il y a énormément d'influenceurs en région parisienne qui touchent des petites cibles", explique Émilie Filliot-Salomon, et qui "nous intéressent énormément".
En effet, le public de ces créateurs de contenus est la cible exacte visée par le comité départemental du tourisme, des "jeunes", "Franciliens, qui cherchent une activité sportive, qui veulent se déplacer en transports en commun, sortir gratuitement", énumère Émilie Filliot-Salomon. Une stratégie qui fonctionne, selon la responsable de la communication. Elle enregistre un pic du nombre d'abonnements après chaque publication d'un influenceur sur les réseaux sociaux.
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