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Les gouvernements canadien et américain bannissent TikTok des appareils de leurs fonctionnaires

Les exécutifs de plusieurs pays occidentaux redoutent que le réseau social chinois ne soit utilisé par Pékin pour accéder aux données d'utilisateurs du monde entier.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
Le logo du réseau social Tiktok dans les bureaux du groupe chinois à Londres, au Royaume-Uni, le 9 février 2022. (TOLGA AKMEN / AFP)

Les gouvernements américain et canadien ont ordonné à leurs employés, lundi 27 février, de supprimer l'application TikTok de leurs appareils. Les fonctionnaires de l'administration Biden ont 30 jours pour enlever le réseau social chinois de leurs téléphones, a annoncé le Bureau de la gestion et de la Maison Blanche. Il a demandé aux agences fédérales américaines de "supprimer et d'interdire les installations" de la plateforme de vidéos sur les appareils leur appartenant ou gérés par elles, et d'"interdire le trafic internet" depuis ces appareils vers l'application.

Cette décision fait suite au vote par le Congrès, fin décembre, d'une loi interdisant l'usage de TikTok sur les téléphones des fonctionnaires. Les législateurs américains estiment en effet que l'application, détenue par l'entreprise chinoise ByteDance, représente une menace pour la sécurité nationale. D'autres exécutifs occidentaux redoutent également que la plateforme ne soit utilisée par Pékin pour accéder aux données d'utilisateurs du monde entier.

La Commission européenne interdit également TikTok

Le gouvernement fédéral canadien a également annoncé lundi qu'il allait bannir TikTok des appareils mobiles qu'il fournit à son personnel, à compter de mardi. Ottawa a justifié cette décision par "un niveau de risque inacceptable" pour la vie privée de ses employés et la sécurité.

Quelques jours plus tôt, la Commission européenne avait, elle aussi, interdit TikTok à ses fonctionnaires, pour "protéger" l'institution. Le réseau social, le sixième le plus utilisé au monde, avait reconnu en novembre que certains de ses employés chinois pouvaient accéder aux données d'utilisateurs européens. En décembre, il avait admis que des employés avaient utilisé ces données pour traquer des journalistes. Mais le groupe nie tout contrôle ou accès du gouvernement chinois à ces informations.

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