Le réseau social TikTok retire des vidéos de propagande du groupe Etat islamique
Les vidéos provenaient d'une vingtaine de comptes, identifiés par l'agence Storyful, spécialisée dans les informations extraites des réseaux sociaux.
L'application chinoise de partage de vidéos TikTok a supprimé dix comptes qui postaient des vidéos de propagande liées à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), a indiqué un de ses collaborateurs à l'AFP, mardi 22 octobre. TikTok, propriété du groupe ByteDance, permet de partager des vidéos courtes (15 secondes). Populaire auprès des adolescents, elle revendique 500 millions d'utilisateurs dans le monde. "Seule une [des vidéos supprimées] avait, avant d'être retirée, un nombre de vues à deux chiffres", a tenu à souligner le salarié du réseau social, qui a requis l'anonymat.
Les vidéos montraient, entre autres, des cadavres exhibés dans les rues et des jihadistes armés, selon le Wall Street Journal (en anglais), qui a révélé l'information lundi 21 octobre. Selon le quotidien américain, ces contenus provenaient d'une vingtaine de comptes, identifiés par l'agence Storyful, spécialisée dans les informations extraites des réseaux sociaux. "Les messages de l'EI enfreignent les règles de TikTok, mais le volume considérable de contenus [diffusés par l'application] fait qu'il est difficile pour TikTok de surveiller sa plate-forme et d'éradiquer ces vidéos", a déclaré Darren Davidson, le rédacteur en chef de Storyful.
TikTok évoque "des contrôles de plus en plus stricts" sur les vidéos
"Les contenus promouvant les organisations terroristes n'ont absolument pas leur place sur TikTok, a indiqué l'entreprise dans un courriel transmis à l'AFP. Nous imposons une interdiction permanente à tout compte de ce type et à tout terminal auquel il est lié, dès lors que ceux-ci sont identifiés, et nous mettons continuellement en place des contrôles de plus en plus stricts afin de détecter de manière proactive les activités suspectes."
TikTok a été empêtrée dans diverses controverses ces derniers mois. Accusée de promouvoir la pornographie auprès des enfants, l'application avait été brièvement interdite par un tribunal indien en avril. Elle avait reçu fin février une amende de 5,7 millions de dollars de l'autorité américaine des télécommunications et de l'internet (FTC), qui lui reprochait de collecter illégalement les données personnelles de mineurs de moins de 13 ans. Des accusations réfutées par l'entreprise, qui assure respecter les réglementations locales.
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