Cet article date de plus de six ans.

Inde : des rumeurs sur WhatsApp déclenchent une vague d'agressions

Des messages ont véhiculé de fausses informations sur des trafics d'enfants, déclenchant cinq attaques mardi dans plusieurs villes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un Indien utilise son téléphone, le 22 mars 2018, à Chennai, en Inde. (ARUN SANKAR / AFP)

La police indienne a appelé, mercredi 27 juin, la population à ne pas croire les fausses rumeurs circulant sur WhatsApp au lendemain d'une vague d'agressions, qui a coûté la vie à une femme. En Inde, les "fake news" connaissent de plus en plus d'issues tragiques.

De fausses informations faisant état de centaines de trafiquants d'enfants ayant débarqué dans l'État du Gujarat ont déclenché cinq attaques mardi dans plusieurs villes. La fréquence de telles affaires s'accélère ces derniers temps en Inde, qui dans sa modernisation adopte en masse les moyens de communication numériques. La messagerie américaine WhatsApp est ainsi devenue un canal de communication extrêmement populaire dans le pays.

Déjà 22 morts en une année

Mardi soir dans la grande ville d'Ahmedabad, un attroupement d'une centaine de personnes s'en est ainsi pris à une mendiante de quarante-cinq ans, Shantadevi Nath, ainsi qu'à trois femmes qui se trouvaient avec elle. Les assaillants étaient persuadés d'avoir affaire à des membres d'un supposé gang de voleurs d'enfants. Secourues par un policier en charge de la circulation, les victimes ont été transportées à l'hôpital où Shantadevi Nath a été déclarée morte.

La vague d'agressions a poussé les forces de l'ordre du Gujarat à lancer un appel par communiqué : "Ne vous laissez pas emporter par les faux messages ou rumeurs sur les réseaux sociaux et n'attaquez personne en raison de suspicions." L'hystérie provoquée par des messages autour de soi-disant "ravisseurs d'enfants" a d'ores et déjà coûté la vie à au moins 22 personnes en un an, d'après la presse indienne.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.