Christophe Ramaux, membre des Economistes atterrés, craint "un petit pas en avant sur la réglementation par rapport à la concentration des Gafam pour mieux masquer deux grands bonds en arrière à l’échelle de l’UE : la concurrence fiscale, car l’Union abrite des paradis fiscaux comme l’Irlande, le Luxembourg et les Pays-Bas, et la politique industrielle.""Un moment charnière""C’est sans doute un moment charnière historique. Sur la réglementation, l’UE a beaucoup trop tardé. Si le projet de l’UE est bien mis en œuvre, car les Gafam vont faire du lobbying, ça peut changer la donne et permettre de faire émerger d’autres concurrents", estime Etienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Echos."Le capitalisme mondialisé est un capitalisme de prédation synonyme de monopole", rappelle Christophe Ramaux.