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Facebook : Mark Zuckerberg veut que le réseau social devienne plus privé et plus sûr

Ce changement de cap doit répondre aux scandales qui visent Facebook sur sa gestion des données personnelles, et aux changements d'habitudes des utilisateurs. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mark Zuckerberg à San José en Californie, le 1er mai 2018. (photo d'illustration)  (JOSH EDELSON / AFP)

Sous pression incessante, Facebook n'a plus le choix. Son patron Mark Zuckerberg a promis, mercredi 6 mars, un virage stratégique majeur vers une plateforme plus intime et plus soucieuse de la vie privée. L'idée est de bâtir une plateforme plus unifiée entre les différents services (Facebook, Instagram, Messenger, WhatsApp), plus simple, plus éphémère et donnant la primauté aux messageries privées.

Ce changement de cap, qui prendra des années, doit répondre aux principaux problèmes de Facebook : d'une part, les critiques et scandales incessants autour de sa gestion jugée pour le moins opaque des données personnelles de ses utilisateurs ; et d'autre part, un changement d'habitude des internautes, qui préfèrent de plus en plus d'autres modes de communication plus intimes que le "fil d'actualités" Facebook.

"Quand je pense à l'avenir d'internet, je pense qu'une plateforme de communication centrée sur le 'privé' va devenir encore plus importante que les plateformes ouvertes d'aujourd'hui", estime-t-il dans un long texte exposant, sur sa page Facebook, ses nouveaux principes pour les années à venir.

Une croissance qui ralentit

Le pari est risqué car des modes de communication moins publics – Facebook promet même de crypter tous les messages privés – privent le groupe d'un accès aux données personnelles, base de son modèle économique. Mais face à un ralentissement de sa croissance, tant financière qu'en nombre d'utilisateurs, Facebook, qui vient de fêter ses 15 ans, est contraint d'améliorer son image et de trouver de nouvelles façons de grandir et de gagner de l'argent.

Le groupe aux 2,3 milliards d'utilisateurs dans le monde semble donc amorcer une inflexion dans son modèle économique, qui ne pourra pas éternellement reposer sur la pub ciblée grâce aux données personnelles. L'annonce de ce virage stratégique n'a pas semblé impressionner outre mesure les investisseurs : le titre a clôturé en hausse de 0,73% à la Bourse.

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