Facebook s'active contre les "fake news" (les fausses informations). Le réseau social a annoncé, mardi 22 août, qu'il avait mis fin à des opérations de manipulation de grande envergure, initiées en Iran et en Russie. Ces campagnes avaient pour cible l'Amérique latine, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Moyen-Orient. "Il s'agissait de campagnes distinctes et nous n'avons identifié aucun lien ou coordination entre elles", souligne Facebook sur son blog.L'entreprise s'était vu reprocher, notamment après la campagne électorale de 2016 aux Etats-Unis, de ne pas faire assez pour lutter contre ce genre d'abus. Les services de renseignements américains avaient révélé que des opérateurs russes s'étaient servis – entre autres – de Facebook pour tenter d'influer sur l'élection qui a mené Donald Trump à la Maison Blanche. Moscou a toujours réfuté ces accusations. A l'approche des élections législatives aux Etats-Unis, les autorités ont indiqué que les opérations d'ingérence russes avaient repris de plus belle."Un défi permanent""Nous bannissons ce genre de comportements parce que nous voulons que les gens aient confiance dans les connexions qu'ils font sur Facebook", a souligné le réseau social tout en soulignant l'immensité de la tâche. "C'est un défi permanent parce que les responsables [de ces activités] sont déterminés et disposent de moyens financiers importants." Facebook a notamment fermé 652 pages, groupes et comptes "inauthentiques" initiés depuis l'Iran. Le réseau social a aussi annoncé avoir continué à clore des pages qui peuvent être "liées à des sources, identifiées au préalable par le gouvernement américain comme pilotées par les services de renseignements militaires russes". Les contenus de ces pages désormais closes concernaient essentiellement l'Ukraine et la Syrie.Le président de la commission du renseignement du Sénat, Richard Burr a appelé à une union sacrée, dans un communiqué. Pour lui, l'annonce de Facebook renforce sa conviction que "le but de ces campagnes étrangères sur les réseaux sociaux est de semer la discorde, (...) et que pour contrer ces menaces, il faut que les entreprises, les forces de l'ordre, le Congrès et les services de renseignements travaillent ensemble".