"Est-ce que c'est vraiment dans l'intérêt des bébés ?" : parmi les théories du complot, celle sur les vaccins convainc 43% de Français
Une enquête de la fondation Jean-Jaurès sur les théories du complot révèle que 43% des Français sont d'accord avec l'idée que le ministère de la Santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins.
Parmi les fake news qui suscitent le plus d'adhésion, selon l'enquête réalisée pour la fondation Jean-Jaurès et l'Observatoire Conspiracy Watch, celles sur les vaccins ressort particulièrement. Selon l'étude menée par l'IFOP, 43% des Français sont d'accord avec l'idée que le ministère de la Santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins.
Des mères de famille méfiantes
Il suffit d'aller à la sortie d'une école pour s'en rendre compte. Devant une école parisienne, ces mamans ont toutes fait vacciner leur enfant, mais avec beaucoup de réticences, voire même pétries d'inquiétude. "On a déjà entendu des enfants paralysés ou des enfants avec des effets indésirables à cause d'un vaccin", déclare une première maman.
"Quand on entend parler sur les maladies, sur plus tard, c'était vraiment ça : est-ce que c'était vraiment dans l'intérêt des bébés ou est-ce que c'était vraiment par rapport aux lobbies pharmaceutiques qu'il y a eu onze vaccins imposés ?" s'interroge une autre mère.
Des pédiatres démunis
Dans son cabinet, en plein centre de Paris, cette pédiatre voit passer tous les jours des parents sceptiques ou carrément virulents contre les vaccins. "Ils sont assez agressifs en disant que l'enfant doit faire son immunité tout seul. Ils ont lu sur internet qu'il y avait de l'aluminium, que c'était très mauvais", explique la professionnelle de santé.
Cela représente un patient sur quatre qui doute, selon elle. "Il y a un lobby anti-vaccin qui est très fort, qui fait vraiment du mal puisqu'il sème le doute dans la tête des parents. On essaye par tous les moyens, mais ceux qui sont réfractaires, je laisse tomber", poursuit la pédiatre parisienne. Des patients qui n'hésitent pas à l'insulter ou claquer la porte de son cabinet et qui finissent par fabriquer eux-mêmes de faux certificats de vaccinations.
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