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Le piratage audiovisuel a représenté un manque à gagner de 1,35 milliard d'euros en France en 2016

Réinjecter cet argent dans l'économie légale pourrait générer 430 millions d'euros en recettes fiscales et sociales, rapportent les auteurs d'une étude sur le sujet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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L'an dernier, 13 millions d'internautes français ont visionné des contenus vidéos de façon illégale. (MAXPPP)

Les chiffres restent impressionnants. Le piratage de contenus audiovisuels s'est légèrement stabilisé en 2016 en France, mais ce sont encore 13 millions d'internautes qui s'y adonnent, ce qui représente un manque à gagner de 1,35 milliard d'euros, selon une étude du cabinet EY publiée jeudi 23 février.

"Le piratage des contenus audiovisuels en France représente un coût économique et social significatif (État, créateurs, diffuseurs, salariés) et ne diminue pas malgré le développement de l'offre légale, d'où l'importance de renforcer franchement les actions pour accroître la lutte contre le piratage", notent les auteurs de l'étude.

Un potentiel de 2 000 emplois direct

Réinjecter ce manque à gagner dans l'économie légale pourrait générer, selon cette étude, plus de 2 000 emplois directs et encore davantage d'emplois indirects. Cela pourrait rapporter 430 millions d'euros en recettes fiscales et sociales et générer 265 millions d'euros pour les ayants droit et le financement de la création, souligne l'étude.

L'an dernier, 13 millions d'internautes français ont visionné des contenus vidéos de façon illégale, soit 27% des internautes, contre 30% en 2015, selon des chiffres de Médiamétrie utilisés par EY.

C'est le téléchargement qui arrive en tête (8,4 millions d'utilisateurs), suivi du streaming (6,8 millions) alors que le "peer to peer" (partage entre utilisateurs) recule (4,1 millions). Au total, 2,5 milliards de contenus ont été visionnés illégalement, selon l'étude, qui estime que les secteurs les plus lésés sont les DVD, la VOD et la TV payante.

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