Opposé au mariage des homosexuels, le patron de Mozilla contraint de démissionner
Brendan Eich a été forcé de quitter son poste onze jours seulement après sa nomination, à la suite d'une polémique sur son soutien, en 2008, à une campagne contre le mariage des homosexuels.
L'annonce de sa nomination remontait seulement au 24 mars. La fondation américaine Mozilla, qui développe le navigateur internet Firefox, a annoncé, jeudi 3 avril, le départ de son patron à peine entré en fonctions. En cause : une polémique sur son soutien à une initiative contre le mariage homosexuel.
"Brendan Eich a choisi de démissionner de son poste de directeur général", a indiqué Mozilla sur son blog officiel (en anglais). Brendan Eich était l'un des cofondateurs de Mozilla, où il avait occupé plusieurs fonctions avant de devenir patron.
Bête noire d'un site de rencontres
Après sa récente promotion, l'homme de 53 ans s'est retrouvé au centre d'une polémique en raison du don qu'il a effectué pour soutenir une campagne contre le mariage homosexuel, menée en 2008 en Californie.
Parmi ses détracteurs figurait le site de rencontres OkCupid, qui s'était mis à afficher le message suivant, quand les internautes arrivaient sur sa page internet avec un navigateur Firefox : "Le nouveau patron de Mozilla, Brendan Eich, est un opposant à l'égalité des droits pour les couples homosexuels. Nous préfèrerions donc que nos clients n'utilisent pas les logiciels de Mozilla pour accéder à OkCupid".
"Nous n'avons pas été à la hauteur"
"Nous n'avons pas réagi assez vite (...) quand la controverse a démarré. Nous sommes désolés, a reconnu Mitchell Baker, la présidente exécutive du conseil d'administration de la fondation. Mozilla se targue d'avoir une norme différente et, cette dernière semaine, nous n'avons pas été à la hauteur. Nous savons pourquoi les gens sont blessés et en colère, et ils ont raison : c'est parce que nous n'avons pas été fidèles à nous-mêmes."
Mozilla indique que des discussions sont toujours en cours au sujet de sa future direction, promettant davantage d'informations à ce sujet "la semaine prochaine".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.