Le musée d'Orsay furieux après un tournage sauvage d'Etam lingerie
Trois mannequins ont été filmées en lingerie au milieu des toiles impressionistes dans le cadre d'une campagne de publicité Etam, sans aucune autorisation.
Des jeunes filles tout sourire en sous-vêtements au milieu de toiles impressionnistes : les images sont vendeuses mais ne plaisent pas du tout au musée d'Orsay. L'institution proteste contre le tournage réalisé dans ses murs par Etam sans autorisation préalable. La vidéo, postée mardi sur internet, montre des jeunes filles en petite tenue au milieu de ses collections, a appris l'AFP auprès de l'établissement.
Le clip, mis en ligne par la marque de vêtements et de lingerie sur sa page Facebook, sur Dailymotion et sur Youtube, présente trois jeunes filles retirant brusquement leurs imperméables pour courir en culotte et soutien-gorge colorés au milieu des visiteurs.
Au prétexte d'un enterrement de vie de jeune fille
Les images ont été tournées le 15 décembre en caméra cachée. Les jeunes femmes, interpellées par les équipes d'intervention, ont assuré qu'elles fêtaient un enterrement de vie de jeune fille. Le trio de jeunes filles en lingerie Etam a déjà rendu visite à la Tour Eiffel et à un aéroport, espérant susciter la curiosité de clientes potentielles.
Un procédé que dénonce avec force le musée : "Cette vidéo, tournée en fraude, porte une grave atteinte aux droits du musée d'Orsay mais également aux droits de tiers, dont le musée ne saurait être tenu pour responsable", explique une porte-parole. Il est en effet interdit de filmer et de photographier dans l'ensemble du musée sauf autorisation expresse préalable du président.
Une vidéo qui "met en cause l'image et la réputation" du musée
Ce dernier, Guy Cogeval, compte écrire au PDG d'Etam pour lui demander de supprimer la vidéo du site officiel de la marque et de la faire retirer des autres supports. Le musée d'Orsay se réserve aussi le droit d'engager d'éventuelles poursuites judiciaires sur ce dossier.
Le musée estime en effet que le fait de ne pas préciser que la vidéo a été tournée en l'absence de tout accord "met en cause son image et sa réputation". "Le public imagine mal que de telles images aient pu être tournées sans le consentement préalable du musée ni le versement d'une contrepartie financière. Or ce n'est pas du tout le cas", souligne le musée.
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