Internet : les opérateurs ne tiennent pas leurs promesses sur le haut débit, déplore l'UFC-Que Choisir
L'association de consommateurs publie une étude qui met en évidence d'énormes différences entre les promesses des opérateurs et les débits dont profitent réellement les abonnés.
Des promesses pas tellement suivies d'effet. Pour la deuxième année consécutive, l'association UFC-Que Choisir publie, jeudi 21 mars, une étude sur les débits de l'internet fixe. Et les résultats sont sans appel. Réalisée sur un panel de près de 1 700 internautes, l'étude assure que la réalité des connexions à internet des foyers est loin de refléter les promesses des opérateurs. En fonction des zones où ils vivent, les abonnés sont plus ou moins bien lotis, et même dans les très grandes villes, les débits réels moyens n'ont que peu à voir avec ceux promis.
L'UFC-Que Choisir le précise en préambule : les promesses de débit "ne sont que des plafonds théoriques". Les annonces faisant miroiter "jusqu'à 20 mégabits/s" pour l'ADSL, voire 1 Gb par seconde pour le très haut débit (fibre, câble et VDSL, une version améliorée de l'ADSL), ne garantissent donc pas de tels débits en permanence. Mais tout de même… Selon l'association, les clients ADSL bénéficient en moyenne de 8 Mb/s, très loin du plafond de 20 Mb/s. Pour ceux qui sont abonnés au très haut débit, le débit réel moyen se situe aux alentours de 175 Mb/s, là encore loin du plafond annoncé.
D'énormes différences entre villes et campagnes
Ce n'est pas une surprise, les abonnés vivant en zones rurales rencontrent plus de difficultés à obtenir un bon débit que ceux résidant en ville. Le fossé est flagrant pour le très haut débit. Dans les grandes villes, "on surfe en moyenne à 284 Mb/s", écrit l'association de consommateurs. Dans les villages de moins de 1 000 habitants, le débit moyen tombe à 49 Mb/s. Ces écarts ne sont pas forcément dus aux opérateurs. Le débit est aussi tributaire de l'équipement des abonnés, d'une connexion en wi-fi et non filaire, ou encore d'une mauvaise installation.
De plus, pour les abonnés au VDSL, habiter à plus d'un kilomètre d'un nœud de raccordement, ce local qui regroupe toutes les lignes téléphoniques d'une zone, entraîne une déperdition du signal.
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