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L'intelligence artificielle pourrait créer plus d'emplois qu'en détruire, selon une étude de l'ONU

L'Organisation internationale du travail estime que cette technologie va "permettre d'accompagner plutôt que de remplacer certaines activités".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Le robot conversationnel ChatGPT sur un ordinateur portable, à Cracovie, le 2 février 2023. Photo d'illustration. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)

Et si l'intelligence artificielle (IA) créait plus d'emplois qu'elle n'en détruisait ? Certes, l'irruption dans les vies de millions d'individus du robot conversationnel ChatGPT, considéré comme une révolution dans l'usage de l'IA, a créé de nombreuses craintes quant à la transformation du monde du travail et à son impact sur l'emploi. Mais une nouvelle étude de l'Organisation internationale du travail (OIT) des Nations unies, publiée lundi 21 août, suggère que la plupart des emplois et des industries ne sont que partiellement exposés à l'automatisation.

L'IA "permettra d'accompagner plutôt que de remplacer certaines activités, estime l'OIT. Ainsi, la première conséquence de cette nouvelle technologie ne se traduira probablement pas par la destruction d'emplois, mais plutôt par des changements potentiels dans la qualité des emplois, notamment l'intensité du travail et l'autonomie", révèle l'étude. Cette dernière souligne aussi que les effets de cette nouvelle technologie varient considérablement selon les professions et les zones.

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Le travail administratif dans les bureaux s'avère être la catégorie la plus exposée aux technologies d'intelligence artificielle avec près d'un quart des tâches considérées comme très exposées et plus de la moitié présentant un niveau d'exposition moyen. Parmi les cadres et les techniciens, seule une petite partie des tâches sera touchée par l'IA, tandis qu'environ un quart présente des niveaux d'exposition moyens, selon l'OIT.

Les femmes plus touchées que les hommes en matière d'emploi

Le rapport établit que les pays à revenus élevés subiraient les effets les plus importants de l'automatisation en raison de la part importante des emplois de bureau. Au total, 5,5% de l'emploi total dans les pays à revenus élevés sont potentiellement exposés aux effets d'automatisation de l'IA générative, alors que seulement 0,4% de l'emploi dans les pays à faibles revenus le sont, selon l'étude.

Dans le même temps, l'étude souligne que la part de l'emploi potentiellement affectée par l'automatisation est plus de deux fois plus élevée pour les femmes que pour les hommes, en raison de la surreprésentation des femmes dans le travail de bureau, en particulier dans les pays à revenus élevés et intermédiaires.

Si cette étude fait apparaître des différences significatives entre les pays riches et les pays pauvres, il constate que le nombre potentiel d'emplois créés par l'IA est pratiquement le même dans tous les pays. Cela suggère qu'"avec les bonnes politiques en place, cette nouvelle vague de transformation technologique pourrait offrir des avantages importants aux pays en développement", a déclaré l'OIT. Les pays devront donc concevoir des politiques visant à soutenir un changement "ordonné, équitable et consultatif", ont déclaré les auteurs de l'étude.

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