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Futur en Seine : quels sont les Dailymotion de demain ?

REPORTAGE |Le festival du numérique a pris ses quartiers jusqu'au 23 juin au 104, à Paris. L'objectif des organisateurs est de faire connaître les innovations qui feront partie de notre quotidien. L'occasion aussi pour les entrepreneurs de s'ouvrir au grand public, source de financement et de notoriété. Deux facteurs essentiels à la survie des start-up.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Antoine Krempf Radio France)

Bienvenue sur "l'Archipel des projets", l'un des lieux de ce Futur en Seine 2013 au 104 à Paris. C'est un plateau qui présente 120 "prototypes et projets innovants". Plusieurs dizaines de visiteurs déambulent entre les écrans qui présentent une myriade d'applications et d'objets animés. Isabelle fait partie des curieux. Elle s'arrête devant "la photocopieuse d'objet 3D ". 

"Dans dix ans, c'est peut-être des objets qu'on va utiliser. Mettons qu'il y a un objet qui vous plaît mais pas exactement... on pourra reprendre des détails ou des formes et l'imprimer en 3D. C'est hyper concret ", s'enthousiasme Isabelle. En l'occurrence, le marché de l'imprimante en trois dimensions commencent déjà à se développer auprès du grand public. D'après notre spécialiste High tech, Jérôme Colombain, c'est la nouvelle révolution technologique.

Autre projet très couru à Futur en Seine : les lunettes Mobile AR-Glass. Un dispositif cousin des Google Glass présenté par Thierry Penet, le directeur commercial de la start-up parisienne Laster Technologies. 

Laster développe cette technologie depuis 2005. "Nos principaux clients sont dans le domaine de l'industrie : Thalès, EADS, Dassault, Michelin, Microsoft ou encore Google ", détaille Thierry Penet. Depuis que le géant américain de l'Internet a annoncé la commercialisation de ses Google Glass, Laster compte bien surfer sur ce marché potentiellement très juteux.

L'entreprise a même devancé Google en lançant ses lunettes début juin. Le coût "300 euros sur notre site Internet à partir de septembre prochain ".

Sur les 120 objets ou applications présentés, d'autres misent sur le grand public pour pouvoir disposer d'une nouvelle source de financement. C'est notamment le cas de Cogibot, un robot qui peut danser le Gangnam Style ou jouer au foot.

Avec ce produit, Cogibot mise sur le côté ludique de la technologie "pour que les enfants se mettent plus jeunes à la robotique ".

Ce côté ludique des projets présentés est un choix revendiqué par Stéphane Distinguin, un des organisateurs de ce Futur en Seine.

Pour le président de Cap digital, un pôle de compétitivité qui soutient l'innovation des start-up en Ile-de-France, "il faut que tout le monde puisse s'approprier les technologies. Par définition, le numérique est un sujet pour les entrepreneurs et les laboratoires. Mais si personne ne nous comprend, ça peut être fâcheux. Avec le recul, on peut se dire qu'avec plus de notoriété à ses débuts, un produit comme Dailymotion aurait pu être aussi grand que YouTube ".

Mais le ludique à ses limites. Si les entreprises ont besoin d'être reconnues, elles doivent aussi savoir trouver des financements. Et Futur en Seine est aussi l'occasion pour les professionnels de nouer des contacts avec d'éventuels partenaires.

Echapper à "la vallée de la mort "

"C'est compliqué parce qu'il faut des petites choses très concrètes pour intéresser le public et des choses qui paraissent plus lointaines, plus fumeuses. Mais elles sont essentielles et il faut les accompagner ", précise Stéphane Distinguin en rangeant cinq cartes de visite de jeunes dirigeants de start-up présents sur le festival.

D'après une étude d'Oséo publiée l'an dernier, les entreprises innovantes ont beaucoup de mal à se développer. Sur les 5.500 start-up étudiées entre 1998 et 2007, seule une dizaine a passé le cap des 250 salariés. Et celles qui passent "la vallée de la mort " (entre trois et cinq ans d'existence), l'ont fait grâce au développement de partenariats et à l'ouverture de leur capital.

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