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Droits voisins : l'ancien eurodéputé Jean-Marie Cavada présidera l'organisme de gestion collective pour la presse

Cet organisme doit permettre d'"atténuer l'extraordinaire dissymétrie du rapport de force" avec les géants du numérique, selon ses instigateurs.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jean-Marie Cavada répond aux questions des journalistes à Paris, le 8 mai 2017. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

L'ancien eurodéputé centriste et président de Radio France, Jean-Marie Cavada, présidera l'organisme de gestion collective (OGC) destiné à négocier les droits voisins de la presse avec les géants du numérique, ont annoncé jeudi 29 juillet les organisations professionnelles à l'origine du projet. Membre fondateur de l'institut IDFRights, qui défend les droits fondamentaux dans le numérique, Jean-Marie Cavada a été choisi par le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), la Fédération nationale de la presse d'information spécialisée (FNPS) et le Syndicat de la presse d'information indépendante en ligne (Spiil) pour assurer la présidence de leur futur OGC, selon un communiqué commun.

Le droit voisin, qui oblige les plateformes numériques à rémunérer les éditeurs et agences de presse pour l'utilisation de leurs contenus, a été créé par une directive européenne en 2019, ardemment défendue par Jean-Marie Cavada au Parlement européen. La France a été le premier pays de l'UE à le transposer, mais les éditeurs de presse peinent à le faire appliquer. Le SEPM avait donc annoncé début juin vouloir créer le tout premier organisme chargé de gérer collectivement la collecte et la répartition des sommes issues du droit voisin, en s'appuyant sur l'expertise de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) en matière de droits sur internet. Il a été rejoint dans la foulée par la FNPS et le Spiil. Ce rassemblement des ayants droit au sein d'un organisme collectif doit permettre d'"atténuer l'extraordinaire dissymétrie du rapport de force" avec les Gafam (Google, Apple, Amazon, Facebook, Microsoft), selon ses instigateurs.

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