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"Droit à l'oubli" : Google a du mal à traiter toutes les demandes

Plus de 90 000 demandes ont été adressées à Google en Europe. Mais certaines n'aboutissent pas, la procédure étant jugée trop floue juridiquement par Google.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Depuis le mois de mai 2014, les internautes européens peuvent demander à Google de supprimer certains liens au nom du "droit à l'oubli". (DAMIEN MEYER / AFP)

Si vous faites partie des 17 500 internautes français ayant contacté Google pour voir respecter leur "droit à l'oubli", vous n'aurez peut-être pas satisfaction immédiatement. Le géant américain Google dit avoir des difficultés à évaluer les demandes de retrait de liens au nom de ce droit prescrit par la justice européenne, faute de lignes directrices claires. Google dit avoir retiré 53% des liens concernés sur ses sites européens (ils continuent d'apparaître sur ses sites américains ou d'autres régions du monde où la législation européenne ne s'applique pas), mais reconnaît des difficultés pour évaluer la validité des demandes.

Suite à une décision de la Cour de justice européenne de Luxembourg, qui a estimé que les particuliers avaient le droit de faire supprimer de ses résultats de recherche les liens vers des pages comportant des informations personnelles périmées ou inexactes, Google a mis en ligne un formulaire à cet effet fin mai. Le groupe dit avoir reçu au 18 juillet plus de 91 000 demandes pour supprimer un total de 328 000 liens.

"Des informations fausses ou inexactes"

"Certaines demandes s'avèrent être faites avec des informations fausses ou inexactes, détaille Peter Fleischer, en charge des questions de données privées chez Google. Même si les demandeurs nous fournissent des informations justes, ils peuvent, et c'est compréhensible, éviter de nous fournir des faits qui ne sont pas en leur faveur." Et de citer par exemple une personne demandant de retirer les liens vers des informations sur un délit commis alors qu'elle était mineure, en omettant de signaler qu'elle a été condamnée à l'âge adulte pour des faits similaires, ou ne précisant pas qu'elle est une personnalité publique. 

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