Données : les scientifiques s'inspirent de l'ADN pour répondre au problème de stockage
Du côté de l’INA, on stocke l’ensemble des programmes télévisuels. L’institut a engrangé plus de 26 millions d’heures d’enregistrements. Ils sont stockés dans un immense data center au cœur du bâtiment. Les disques durs sont non seulement énergivores, mais il faut en plus les renouveler régulièrement. L’obsolescence technologique est en question.
Une méthode encore expérimentale
C’est pourquoi les scientifiques travaillent sur une imitation de l’ADN, fabriquée en laboratoire. Le but de la manœuvre est de coder différemment nos données, en langage ADN, sur des molécules artificielles. De l’ADN synthétique. Cette technologie n’en est qu’à ses débuts. Une start up s’est lancée dans l’aventure. Pour fabriquer une molécule synthétique, une machine à 300 000 euros est nécessaire. Le résultat est bluffant : les données ne sont plus contenues que dans une goutte d’eau. Ensuite, il faut déposer la goutte dans une machine afin de pouvoir décrypter les données contenues à l’intérieur. Chaque brin d’ADN délivre un code informatique. Il faut donc être patient avant que les données soient restituées. La méthode reste encore expérimentale.
Parmi nos sources
Article du CNRS sur le stockage des données par ADN en 2022
Dossier de presse du CNRS sur le stockage par ADN en 2021
Rapport de l’International Data Corporation en 2018
Rapport de l'Ademe sur l'impact énergétique des datacenters en 2019
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