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Des trafiquants philippins vendent des reptiles menacés via Facebook

L'ONG Traffic reproche au réseau social de ne pas se montrer suffisamment actif dans la lutte contre ce phénomène.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une employée du zoo d'Amnéville (Moselle) présente, le 14 février 2002, des tortues rayonnées de Madagascar. (MURIEL BORTOLUZZI / AFP)

Facebook n'est pas à la pointe dans le domaine de la protection animale. Le réseau social est devenu le premier site pour le trafic d'animaux sauvages aux Philippines, accuse l'ONG Traffic (Wildlife Trade Monitoring Network) dans un rapport publié vendredi 19 janvier. Des milliers de crocodiles, tortues, serpents et lézards menacés ont été vendus illégalement en tout juste trois mois, précise le document de cette ONG de surveillance de la faune sauvage.

Traffic reproche à Facebook de ne pas faire assez d'efforts pour lutter contre le fléau. Entre les seuls mois de juin et août 2016, plus de 5 000 reptiles appartenant à 115 espèces différences ont été mis en vente dans 90 groupes Facebook de discussion a recensé l'ONG. "Facebook est la plateforme de choix des braconniers aux Philippines à cause de sa popularité et de l'insuffisance de ses systèmes de surveillance internes", affirme le rapport.

L'ampleur du trafic en ligne d'animaux sauvages dépasse tout simplement l'entendement.

Serene Chng, responsable de Traffic

AFP

Le service Facebook Messenger dans le viseur

Les groupes de discussions étudiés par l'ONG dans lesquels étaient proposés des reptiles vivants avaient plus de 350 000 membres au début de l'étude. La plupart des transactions étaient réalisées via le service Facebook Messenger, ajoute l'organisation, qui dit que le trafic continue malgré des opérations régulières des autorités. Dans un communiqué, Facebook a expliqué que le réseau ne tolérait pas ce genre de trafic et qu'il travaillait avec l'ONG pour éradiquer le problème.

Plus de la moitié des espèces concernées sont protégées au niveau international et par la loi philippine sur la faune sauvage, qui prévoit amendes et peines de prison pour les trafiquants. Des tortues rayonnées, des tortues de Hamilton ou des boas de Duméril en faisaient partie de même que des crocodiles des Philippines et tortues des forêts des Philippines en danger critique.

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