Amazon France signe un accord sur une hausse de salaires avec quatre syndicats, mais sans la CGT
Une augmentation salariale de 7,8% en moyenne. Un accord a été signé, mardi 11 avril, entre quatre des cinq organisations syndicales représentatives et Amazon France logistique, à l'issue des négociations annuelles obligatoires (NAO). L'accord est "largement majoritaire", signé par "quatre organisations syndicales sur cinq, [soit] 80% des voix sur les élections", s'est félicité auprès de l'AFP le directeur des ressources humaines de l'entreprise, Jon Scott.
Cette augmentation comprend la prime de partage de la valeur (PPV, ex-prime Macron) de 1 000 euros, accordée aux salariés éligibles ayant au moins 12 mois d'ancienneté et qui sera renouvelée en 2024, selon Amazon. La hausse pour "la partie salaire de base uniquement (sans les primes et aucune autre mesure) s'élève à 4,3% en moyenne pour l'année 2023", a détaillé Jon Scott à l'AFP.
Une méthode de calcul décriée par la CGT, qui dénonce un gonflement artificiel de l'augmentation salariale par la PPV et qui a refusé de signer l'accord. Fin mars, Alain Jeault, délégué syndical central CGT Amazon, avait jugé cette augmentation "trop faible par rapport à l'inflation". La CGT accuse en outre l'entreprise de subordonner le versement de la prime PPV à l'absentéisme. Elle chiffre ainsi à 2,4% l'augmentation de salaire des employés entre 12 et 24 mois d'ancienneté, "ce qui, avec le 'turn-over' très important dans l'entreprise, représente une grosse partie des salariés". Amazon emploie 18 500 salariés en France.
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