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Paris : un couple porte plainte après avoir subi des insultes racistes en voulant louer un appartement sur une plateforme de location en ligne

Le concierge "me dit que c'est de ma faute et se met à m'insulter, à me traiter de sale nègre, que je n'avais qu'à faire ma fête dans mon bidonville", raconte l'homme, qui s'est vu refuser l'accès au logement qu'il avait pourtant réservé.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Paris
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le couple avait réservé un logement dans le 16e arrondissement de Paris. (GOOGLE MAPS)

Un couple a porté plainte après avoir été victime d'insultes racistes en voulant louer un appartement sur une plateforme de location en ligne, rapporte jeudi 3 juin France Bleu Paris. Une enquête est ouverte pour "injures non publiques à caractère raciste", "discrimination" et "menaces de mort aggravées".

"Cela devait être une journée inoubliable pour mon amie et moi", a confié à France Bleu Paris Benjamin Kingombe, sous le choc après ce qui lui est arrivé il y a désormais plus de deux semaines, dans le 16e arrondissement de Paris. Il voulait louer un appartement pour demander en mariage sa fiancée dans un endroit chic.

Mais une fois arrivé devant le logement, le concierge lui en a refusé l'accès avant qu'il ne soit copieusement insulté par le propriétaire. "On m'a d'abord demandé combien de personnes on allait être dans l'appartement. J'ai répondu qu'il n'y aurait que ma copine et moi. Quand le concierge a vu les sacs que j'avais apportés, il m'a dit que je venais pour faire la fête, que j'allais inviter toute l'Afrique. J'étais choqué." Benjamin Kingombe décide alors de quitter les lieux sur la promesse du concierge d'être remboursé de ses frais pour la nuit. "Mon objectif était surtout de faire ma demande en mariage, je ne pensais plus à rien d'autre."

Insultes et menaces

Finalement, le propriétaire l'appelle et lui affirme qu'il ne sera pas remboursé : "Il me dit que c'est de ma faute et se met à m'insulter, à me traiter de sale nègre, que je n'avais qu'à faire ma fête dans mon bidonville." Le propriétaire s'est montré encore plus menaçant, à en croire le jeune homme : "Il m'a demandé mon adresse, il m'a dit qu'il allait venir me faire la peau comme George Floyd" [en référence à l'afro-américain tué par la police]. Le lendemain, il rappelle le propriétaire pour obtenir son remboursement et avec sa fiancée décide d'enregistrer les conversations.

Dans ces enregistrements, l'homme, très assuré, explique qu'il va garder l'argent de Benjamin et fait de nombreuses références à l'esclavage. Les investigations sont confiées au commissariat du 16e arrondissement de Paris.

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