A 15 ans, il piège un pédophile présumé via un site de rencontres
Yanis, un adolescent originaire de Menton, a permis l'arrestation d'un quinquagénaire qui lui avait proposé des relations sexuelles sur internet.
"Moi, je voulais juste piéger un pédophile. C'est tout. Quand je pense qu'en quelques heures, tout seul, j'en ai coincé un..." Yanis, un adolescent de 15 ans originaire de Menton (Alpes-Maritimes), est parvenu à piéger un homme qui l'avait abordé sur un site internet de rencontres et lui avait proposé des relations sexuelles.
Le jeune garçon a eu l'idée de piéger un pédophile alors qu'il était connecté sur les réseaux sociaux mercredi 7 mai dans la soirée, indique Nice-Matin, qui a recueilli son témoignage. "Lui et sa maman Saïda ont eu une discussion sur les dangers d'internet et sur les mauvaises rencontres que l'on peut y faire, notamment des pédophiles. Alors, Yanis a l'idée un peu folle d'essayer de piéger l'un d'eux", précise le quotidien.
"C'était bizarre comme situation"
Pour ce faire, Yanis crée un pseudo et commence à converser avec un homme. "Il m'a posé plein de questions. Quelle taille avait mon pénis, si je me rasais, quelles positions je préférais... Ça me faisait rire mais en même temps j'étais dégoûté. C'était bizarre comme situation", raconte-t-il. L'homme, âgé de 53 ans, lui propose de se rencontrer dans Menton.
Yanis appelle deux copains à lui et les trois adolescents se rendent sur le de rendez-vous. L'un d'eux décide finalement de prévenir la police, qui croit d'abord à un canular. "Mais ils sont quand même venus. Ils étaient deux en civil avec une voiture banalisée", explique Yanis à Nice-Matin. "On a expliqué aux policiers pourquoi on était là. Tout à coup, l'homme est rentré dans sa voiture pour repartir et c'est là qu'ils sont allés vers lui. Ils ont d'abord discuté avec lui, puis il y en a un qui est revenu vers nous et nous a dit : 'On va l'emmener au commissariat car il donne de drôles de réponses'", raconte encore l'adolescent.
Selon Nice-Matin, le présumé pédophile a reconnu s'être rendu coupable de "corruption de mineur sur internet".
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