Indemnités chômage : un frein à l'emploi ?
La Seine-Saint-Denis veut noyer son échec dans le succès des autres.
Coup d'envoi demain des négociations sur l'indemnisation des chômeurs. Le patronat souhaite durcir les conditions d'indemnisation et relancé Ié débat sur la "générosité" du système français. Les syndicats sont vent debout. Avant d'aller à Bruxelles, le débat à travers deux exemples concrets.
Il perçoit une allocation chômage tous les mois mais ne cherche pas de travail. Cet homme, licencié au mois d'avril, a fait quelques recherches d'emploi avant d'abandonner en octobre. Il touche environ 1000 euros net par mois. Quand il travaillait, il affirme qu'il ne comptait pas ses heures, et impliqué en politique : conseiller municipal Front national. Aujourd'hui il voit le chômage comme un repos bien mérité.
Je m'occupe de mes enfants, je fais du sport, tout ce que je ne pouvais pas faire quand je travaillais. J'ai des droits, pourquoi je n'en profiterais pas.
En théorie, l'assurance chômage l'oblige à chercher un emploi. Un jour travaillé donne droit à un jour indemnisé dans la limite de 2 ans maximum. Si les allocations étaient dégressives, cet homme reconnaît qu'il n'aurait pas la même attitude.
Très rapidement, je serai en difficulté pour boucler mon budget, je serai obligé de rechercher rapidement un travail.
Pour Kathia Lebreton, la situation est différente. Depuis 15 mois, cette cadre cherche quotidiennement du travail. 450 CV envoyés, seulement 10 entretiens obtenus. Selon elle, la dégressivité des allocations serait une sanction qui ne favoriserait pas son retour a l'emploi.
Ça va me donner une pression supplémentaire, je ne vois pas ce que je peux faire de plus dans ma recherche d'emploi en terme de réactivité et d'investissement.
François Hollande a exclu de rendre l'allocation chômage dégressive mais le patronat entend en faire un sujet de négociation.
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