Inde : une voiture low cost de marque française
C'est peut-être en Inde que se joue l'avenir des constructeurs français. Le marche commence à frémir, et il se chiffre en milliards d'euros.
Motos, rickshaws, berlines et 4X4 de luxe : la rue indienne est insaisissable, à l'image du marché indien de l'automobile, prometteur mais complexe. Sur le papier, l'équation semblait simple. 1 milliard d'habitants majoritairement pauvres, la Tata nano, voiture la moins chère du monde devait faire un carton. Et même, créer un nouveau genre, ultra Iow cost. C'est un immense échec commercial. C'est l'analyse qu'en tirent tous les constructeurs. A l'image du patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, venu à Delhi lancer la nouvelle marque du groupe.
En Inde, comme dans tous les marchés émergents dans le monde, les gens attendent de la qualité, de la fiabilité, pour acquérir leur toute première voiture.
La réponse du groupe : Datsun. Petite citadine a 5.000 euros aux accents hollywoodiens, conçue et produite localement, pour percer le fabuleux gisement indien. A peine 18 habitants sur 1000 possèdent une voiture, contre 578 en France ou 250 au Brésil. Soit des dizaines de millons d'acheteurs potentiels. Cette jeune enseignante vient d'acquérir sa première voiture.
Ce que j'aime, c'est sa taille, elle passe partout, c'est pratique. Comme il fait très chaud ici, la clim n'est pas du luxe.
Plutôt que d'acheter une Tata nano sans équipement à 2.000 euros, elle a préféré économiser 1000 euros de plus pour cette Chevrolet.
Je veux en avoir pour mon argent, je sais que j'achète une des voitures les moins chères du marche. je veux quand même un modèle fiable et sûr avec des équipements.
Sur ce créneau-là, on commence à se bousculer. Sur les 3 dernières années, les constructeurs étrangers ont investi 8 milliards d'euros en Inde. Les asiatiques : Suzuki, Hyundai et Honda ont été les premiers. Ils se payent aujourd'hui la part du lion dans ce segment, qui constitue 80 % des ventes.
Après avoir marqué le pas en 2012, le marche automobile indien devrait redémarrer cette année, avec deux conditions essentielles: que les constructeurs trouvent la clé du modèle le plus populaire, et que le gouvernement indien s'occupe des routes, en mauvais état et surchargees, frein au développement du secteur.
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