Immersion : au coeur de la Légion étrangère
A partir du moment où le groupe est bien commandé, ça déroule.
Dans le groupe, au moins 4 nationalités, tous amenés à combattre pour la France.
Allez, tirez.
Arrêtez, levez la tête là-bas ! Allez, on continue à avancer.
Au bout d'une heure, la section arrive sur l'un des obstacles les plus difficiles du parcours.
Allez, descends, descends.
Pour les derniers à passer, la mission semble impossible. La paroi et la corde sont glissantes les légionnaires épuisés.
Allez, je vais te pousser, t'es prêt? Mets tes pieds sur mes fesses.
T'es où ? Mets tes pieds sur ma tête.
On essaie de se rapprocher au maximum des conditions réelles, en y ajoutant la sécurité. Mais on est oblige de demander beaucoup à nos hommes, car on leur demandera beaucoup après en mission.
Des abandons qui restent rares, principalement pour blessures. Mais ici personne ne se plaint et au bout de 2 heures, ce n'est pas fini. Encore des obstacles, de la course, avant de pouvoir enfin souffler.
Même quand on a tout donne, on peut donner encore, il nous reste encore un peu d'énergie et on peut toujours avancer, tant qu'on est vivant et qu'on peut faire un pas devant l'autre.
Le soir, au mess des officiers, difficile pour ces militaires de se confier, car en rentrant dans la Légion, beaucoup ont fait une croix sur leur passé.
Le lendemain, exercice d'assaut. La cible : un faux village d‘orpailleurs. Ces chercheurs d'or font des ravages dans la forêt guyanaise. Les débusquer dans la jungle n'est pas chose facile. Il faut intervenir en hélicoptère et marcher des kilomètres dans un silence total.
L'adversaire qu'on va rencontrer est natif du coin, donc il va s'appuyer sur la forêt un maximum. Avec les oiseaux qui peuvent nous détecter, les branches qui craquent, on est donc vraiment oblige de se confondre, de devenir un animal.
En avant, en avant! Bruit de tirs.
Ils arrivent.
En quelques minutes, la section prend le contrôle du faux village. Le scénario prévoit aussi un blessé.
Attention pour lever ? Levez ! au plus près de la réalité pour permettre à l'équipe médicale d'intervenir au bon moment.
L'ete dernier, une opération de ce genre contre les orpailleurs a fait deux morts chez les militaires. A la fin de leur stage, ils rentreront sur leur base à Kourou, où ils interviennent régulièrement contre l'orpaillage illégal.
Le témoignage d'un otage français libéré et oublié. Charles Ballard a été libéré il y a deux semaines, après 71 jours de captivité en Afghanistan. Il a pourtant vécu l'enfer dans 3 m2. Voici son histoire.
Certains l'ont surnommé l'otage fantôme. Il a été détenue 71 jours C'est reste secret jusqu'à sa libération il y a 15jours. un destin opposé à celui de la famille Moulin-Fournier. Prise d'otage scrutée par les médias, accueil présidentiel, visages à la une des journaux. Charles Ballard n'a rien connu de tout ça. Sa détention à commencée dans la violence en janvier à Kaboul.
Une voiture nous bloque, 3 hommes armés nous mettent en joue.
Emmené de force par des hommes qui réclament une rançon, passé à tabac, ce cadre d'une ONG est enchaîné, enfermé dans des toilettes. 3 m2 sans lumière. Il s'organise un programme.
Malgrès mes menottes et mes chaînes aux pieds, je pouvais faire quelques mouvements que je répète par séries de 100. Puis 500,1000.
Exercices intellectuels aussi.
Je faisais des listes pour faire travailler ma mémoire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.